Nous publions ci-dessous une lettre adressée à l’Institut Maimonide, après avoir appris que la fameuse conférence que doit y donner Arno Klarsfeld le 19 janvier aura pour thème « l’histoire de la Shoah ».
Lettre ouverte à la Direction de l’Institut Maïmonide
Messieurs,
Je tiens comme beaucoup d’autres citoyens à vous exprimer mon indignation face à la décision que vous avez prise de publier sur votre site et sur une plaquette de votre institut la photo d’Arno Klarsfeld en tenue de militaire israélien, mitraillette au poing. Quel message souhaitez-vous faire ainsi passer ?
La propagande pour l’occupation, la colonisation et la répression des Palestiniens, est-elle dans votre vocation ? L’avez-vous annoncé aux diverses institutions publiques que vous avez sollicitées pour collaborer avec votre institut et contribuer à son financement ?
Je suis d’autant plus choquée par cette propagande nauséabonde que vous nous indiquez par téléphone (puisque ce n’est pas indiqué sur le programme) que Me Arno Klarsfeld est censé intervenir le 19 janvier prochain, dans le cadre des rencontres que vous organisez, sur « l’histoire de la Shoah », en ajoutant qu’il n’y aurait donc pas lieu de s’alarmer.
Mais c’est encore plus grave ! Que vient faire le génocide des juifs européens pendant la deuxième guerre mondiale avec le rôle de l’armée israélienne contre les Palestiniens ?
Que viennent faire les Palestiniens dans la « Shoah » ?
Doit-on comprendre que vous vous servez du martyre enduré à cette époque par des millions de juifs pour couvrir et faire accepter les exactions contre les Palestiniens et les violations du droit international par Israël, que représente M. Klarsfeld dans cette tenue ?
Je me permets de vous dire que cette instrumentalisation du génocide des juifs est abjecte et que mes grands-parents qui ont connu les camps de concentration auraient été, comme moi, scandalisés par ce genre de manipulation insupportable.
Recevez, Messieurs, l’expression de mon plus grand dégoût.
Olivia Zémor
Copies à Mme la Maire de Montpellier, au Président du Conseil Régional Languedoc-Roussillon, au Président de l’Université Paul-Valéry, à M. A. Klarsfeld et au Bâtonnier du Barreau de Paris.