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L’association israélienne des droits de l’homme B’Tselem intervient pour faire cesser les tortures à l’encontre d’une famille palestinienne.

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Nous recevons ce communiqué de B’tselem qui s’élève régulièrement contre les tortures infligées par l’armée
israélienne aux Palestiniens arrêtés et emprisonnés et qui relate celles exercées pendant près d’un mois contre un
père et ses deux fils.


kambaz.jpg« Dans la nuit du 8 novembre 2005, des soldats ont réveillé la famille a-Ramawi à Beit Rima, dans le district de Ramallah, lui ont ordonné de sortir, ont fouillé la maison, puis ordonné aux adultes masculins de se rendre le lendemain au service de sécurité de la prison d’Ofer. Parmi ceux qui ont été sommés de venir, il y avait Ali a-Ramawi, qui est membre des services de sécurité palestiniens, et habite Ramallah. Le père et ses autres fils sont venus comme ils en avaient reçu l’ordre. Au cours de l’interrogatoire, ils ont compris que l’agent du GSS voulait qu’ils amènent Ali pour l’interroger. Pendant presque un mois, le père et ses deux fils ont reçu l’ordre de venir quotidiennement au GSS de la prison d’Ofer. A chaque fois, ils ont été obligés d’attendre pendant des heures sous la pluie, ont subi des violences physiques et ont été questionnés sans fin. Le harcèlement n’a pris fin que lorsque que B’tselem a porté plainte auprès de l’Administration Civile et réclamé que cessent les violences.

Témoignage d’Hamaed a-Ramawi, le père :
« Les soldats nous ont attaché les mains derrière le dos avec des menottes en plastique et nous ont bandé les yeux avec des morceaux de tissus, mais je voyais à travers.
J’ai entendu mes fils demander aux soldats qu’ils les laissent changer de vêtements mais les soldats ont refusé. Plus tard, ils nous ont emmené en jeep à la base militaire de Halamish. A Halamish, ils nous ont mis dans une petite pièce qui avait une odeur de chenil.

A Ofer, les soldats nous avaient mis dans une cour à l’extérieur des bureaux du GSS.
Nous avions toujours les yeux bandés et les mains menottées ; les gardes nous ont forcé à rester accroupis sur la pointe des pieds ce qui est terriblement douloureux et était très fatigant particulièrement pour moi. Je sentais mes jambes s’engourdir. Chaque fois que je bougeais le garde m’ordonnait de rester tranquille et de rester où j’étais. Mes fils qui étaient assis à côté de moi, avaient l’interdiction de bouger et de parler. Ils ont réclamé qu’on leur retire les menottes ou qu’on les desserre un peu parce qu’elles étaient trop serrées mais le garde a refusé. Il n’a accepté de défaire les miennes que lorsque j’ai demandé d’aller aux toilettes, mais là aussi, il a refusé de me laisser seul et de fermer la porte des toilettes derrière moi. Je n’ai pu me soulager avec lui debout là, et qui me regardait. Je lui ai demandé deux fois de fermer la porte, mais il a refusé. Finalement il a accepté. Pendant que je me soulageais, il a rouvert la porte et je me suis arrêté. Je ne pouvais pas continuer. Il m’a ramené dans la cour et je me suis accroupi. Il m’a menotté les mains une fois de plus.
Cela me faisait mal d’être assis, comme précédemment. Mes jambes commençaient à s’engourdir et je ne pouvais pas rester assis comme ça plus longtemps. Je suis tombé par terre. Le garde a voulu me forcer à m’accroupir. Il a hurlé contre moi et m’a donné des coups de pieds, mais j’ai refusé.
Je m’inquiète tout le temps et les menaces des agents du GSS me font peur. Je m’inquiète surtout pour ma femme et mes filles qui restent seules sans personne pour s’occuper d’elles. Parce que je ne travaille pas elles n’ont même pas d’argent pour les dépenses courantes de la maison. Rashad nous soutient mais en raison de ce retard quotidien, il a arrêté et n’a aucun revenu. Muhammad travaille mais il gagne à peine de quoi couvrir les dépenses de sa famille et il doit aussi rembourser le coût de son récent mariage. Si cette situation se prolonge la famille, notre avenir et notre sécurité seront détruits.

Nous avons aussi des problèmes pour recevoir nos proches et nos amis. Chaque fois que des gens veulent venir nous voir, nous devons obtenir un permis pour eux. Souvent les demandes sont rejetées. Mais même une fois accordées, ces demandes prennent plus d’une semaine avant qu’on les reçoive. J’ai marié mon fils Ibrahim il y a deux mois. Un quart seulement des invités ont pu y assister ».

(Traduction par Carole Sandrel pour CAPJPO-EuroPalestine)

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