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Prisonniers palestiniens : le soutien financier est vital

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Nous publions ci-dessous un appel au soutien financier de prisonniers politiques palestiniens, militants du FPLP, lancé par notre ami Eric Hazan (La Fabrique Editions)


Chères amies, chers amis,

J’ai rencontré en Palestine Izdahar J., une femme d’une cinquantaine d’années qui habite un quartier périphérique de Hébron. Dans la pièce principale de son logement, quatre portraits sont réunis sur une grande photo : les quatre membres de la famille qui sont en prison. Son mari, âgé de 65 ans, est l’un des leaders du Front populaire pour la libération de la Palestine à Hébron. Il est cardiaque, actuellement hospitalisé à la prison d’Ashkelon. Izdahar pense qu’on le lui rendra quand il sera mort. Deux de ses fils, âgés de 20 et 21 ans, ont été condamnés à 7 ans de prison il y a 3 ans. L’un est détenu à Nafha et l’autre à Beersheva, dans le Néguev. Les soldats sont venus les chercher à 4h du matin, ils ont fait exploser la porte et ont tout cassé dans la maison, les ordinateurs, la télévision, les meubles… Ils reviennent depuis périodiquement ravager le logement de cette famille devenue une cible du seul fait que le père appartient au FPLP. Un troisième fils, étudiant de 23 ans, a été arrêté il y a deux mois et placé en détention administrative pour une durée indéterminée. Il est à la prison d’Ofer, près de Ramallah. Le fils restant, âgé de 14 ans, fait fonction de chef de la maison.
Chaque semaine, quand Izdahar va voir l’un de ses quatre prisonniers, elle se lève à 3h du matin pour prendre le car de la Croix-Rouge et elle est de retour à minuit. Elle est fouillée à chaque visite et ne peut voir les siens qu’à travers une vitre, les entendre que dans un microphone.
Les prisonniers ont besoin d’argent : l’ordinaire de la prison est immangeable, on trouve des cafards dans la soupe. Il faut payer pour manger, payer pour le téléphone… D’habitude, Izdahar envoyait à chacun d’eux 1000 shekels par mois. (un peu moins de 200 euros) Mais depuis quatre mois, depuis le boycott du gouvernement élu, les familles de prisonniers ne reçoivent plus le «salaire» qui leur était versé par l’Autorité palestinienne. Izdahar n’a plus un sou, elle vit avec l’argent qu’on lui prête dans le quartier.
Les trois prisonniers de la famille qui sont passés en jugement ont été condamnés non seulement à des années de prison mais à des amendes très élevées, de l’ordre de 10 000 shekels chacun. Si ces sommes ne sont pas payées, ils ne seront pas libérés à la fin de leur peine.

Je propose que nous nous associons pour aider financièrement cette femme. Certes, elle ne représente qu’un cas (quatre, si l’on veut) sur les 10 000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, mais notre geste lui rendra confiance et lui montrera qu’elle n’est pas tout à fait seule au monde avec le fils qui lui reste.
Merci de faire circuler ce message et d’envoyer vos chèques à l’ordre de M. Mouawad à l’adresse de La Fabrique éditions, 64 rue Rébeval, 75019 Paris.

Eric Hazan

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