Le Réseau Education Sans Frontières appelle à se joindre à la mobilisation contre le martyre infligé aux sans papiers et la répression à l’encontre de ceux qui les protègent. Vendredi prochain 21 décembre auront lieu à la fois le procès à Lyon de Ferzende TASTAN, turc d’origine kurde, qui risque plus de 15 ans de prison pour refus d’embarquement et le verdict, à Aix, de Florimond GUIMARD, professeur des écoles, poursuivi pour sa participation à une manifestation de protestation contre l’expulsion d’un parent d’élève à l’aéroport de Marseille.
LA FAMILLE TASTAN, SYMBOLE DU MARTYRE INFLIGÉ AUX SANS-PAPIERS
Ferzende TASTAN, turc d’origine kurde, risque plus de 15 ans de prison, voire la mort s’il est expulsé vers la Turquie. Réfugié politique (même si ce statut lui a été refusé comme à beaucoup d’autres), M. Tastan est père de 5 enfants dont 4 sont scolarisés à Marseille. Toute la famille, arrivée il y a 5 ans, n’aspire qu’à vivre en paix en France après les souffrances vécues dans leur pays.
M. Tastan, arrêté lors d’un contrôle de routine et emprisonné au centre de Rétention du Canet a été transporté clandestinement à l’aéroport de Lyon pour éviter les manifestations de solidarité lors de son départ. Il est aujourd’hui en prison à Lyon où il va être jugé pour « refus d’embarquement » car il a refusé de repartir vers l’enfer : les tortures et traitements inhumains dans les prisons turques sont unanimement condamnés par tous les observateurs des droits de l’homme.
Ferzende Tastan est par ailleurs le père de Sedat TASTAN (20 ans), qui a résisté à 3 tentatives d’expulsion en mars 2007, son procès, également pour refus d’embarquement, se tiendra le 17 mars 2008 à Bobigny. Cette famille est particulièrement soutenue par le RESF et le RESF 13 car elle subit un véritable acharnement de la part de la Préfecture des Bouches-du-Rhône : elle symbolise à elle seule le martyre infligé aux sans-papiers aujourd’hui.
Le RESF 13 appelle à une grande mobilisation pour soutenir F. TASTAN
(Bus RESF 13 mis en place : contact : resf13@no-log.org / Tel : 06 31 32 48 65)
Nous viendrons entendre ce que pense la Justice d’une personne qui,
devant la persécution, a cherché asile en France. (Article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948)
LA SOLIDARITÉ DE DOIT PAS DEVENIR UN DÉLIT !
Le même jour, le tribunal de’Aix en Provence rendra son verdict concernant Florimond GUIMARD.
Ce professeur des écoles à Marseille, a été poursuivi pour sa participation à la manifestation du 11 novembre 2006 à l’aéroport de Marseille Marignane pour protester contre l’expulsion d’un parent d’élèves Sans Papiers, père de deux enfants scolarisés à Marseille. Il avait été convoqué devant le tribunal d’Aix en Provence le 22 octobre 2007 pour répondre d’actes de « violences» envers des policiers. « Ni fait ni à faire », c’est ainsi que le Procureur a qualifié la procédure judiciaire lors du procès. Dans ses réquisitions, il a déclaré qu’il était dans l’impossibilité de requérir sur le chef d’accusation retenu. Il a ainsi demandé la requalification des faits en « rébellion », sans conviction et a conclu en requérant une peine de 2 mois de prison avec sursis et aucune amende.
La mobilisation à l’occasion du procès avait été forte, environ 3000 manifestants étaient venus de toute la France à Aix-en-Provence soutenir Florimond Guimard et dire que « LA SOLIDARITÉ NE DOIT PAS DEVENIR UN DÉLIT ! »
Le vendredi 21 décembre à 14h au TGI d’Aix en Provence, nous irons entendre ce que pense la justice d’un acte de solidarité pour qu’une personne ait le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat (Article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948)
http://www.educationsansfrontieres.org/
CAPJPO-EuroPalestine
