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Sarkozy aux musulmans : « votre argent m’intéresse »

La « laïcité » en France, c’est bon quand il s’agit de stigmatiser les musulmans, on l’avait compris. Quand il s’agit de leur soutirer de l’argent, l’islam est bienvenu, comme le montre la décision prise par notre gouvernement « d’adapter la fiscalité française aux produits de la finance islamique. »


L’hebdomadaire Marianne titre l’un de ses articles « Bercy adapte la finance française à la charia ». De quoi s’agit-il ? De quelques milliards de dollars que Sarko aimerait bien récupérer, en provenance de ces pays de « civilisation inférieure ». On peut ainsi lire :

« Pour tout l’or du Golfe, Bercy verse dans le marketing religieux. Christine Lagarde a officiellement annoncé son intention d’adapter la fiscalité française aux produits de la finance islamique.

La rumeur courait depuis quelques temps, mais cette fois-ci, c’est officiel, Christine Lagarde a fait savoir le 2 juillet qu’elle souhaite tout entreprendre pour installer la finance islamique en France. Au Forum Paris-Europlace, elle a déclaré qu’elle voulait «développer sur le plan réglementaire et fiscal tout ce qui est nécessaire pour rendre les activités (de finance islamique) aussi bienvenues ici à Paris qu’à Londres et sur d’autres places.»

De quoi s’agit-il ? Les prêts islamiques sont des placements en accord avec la charria, qui proscrit l’usure. Ils consistent principalement dans des investissements, exception faite des secteurs interdits tels que la guerre, l’alcool ou les jeux. D’un certain point de vue, il s’agit donc de participations plutôt éthiques, qui comportent une prise de risque à priori bénéfique à la croissance des entreprises… mais marqués du sceau du religieux. Bercy virerait-il communautaire ?

Argument marketing

Au ministère, on se défend de toute religiosité. Dans ce contexte, le mot «islamique » semble plus à prendre comme un outil marketing. L’objectif est d’attirer les fortunes des investisseurs du Golfe sur la place de Paris, en créant pour eux des produits adaptés et reconnus par l’administration fiscale. Actuellement, on estime le marché mondial des prêts islamiques entre 400 et 500 milliards d’euros. Or, en Europe c’est surtout Londres qui en bénéficie, après avoir légiféré pour permettre leur implantation. Exemple type de l’investissement islamique : les sukuks, sortes d’obligations non soumises à taux d’intérêt mais rémunérées selon les profits de l’entreprise. Jusque-là, comme ces opérations supposaient un montage assez complexe, elles étaient lourdement taxées par l’administration. A présent, elles seront considérées comme un nouveau produit. A Bercy, on assure offrir «un choix». Après tout, il y a bien des produits financiers adaptés à tous les critères : investissements écolos, investissements socialement responsables… pourquoi pas «islamiques» ?

Le ministère est-il dans son rôle en cédant aux sirènes du prêt garanti «religieux» ? Une fois les dispositions prises pour ouvrir le marché financier français aux professionnels du Golfe, rien n’empêchera les banques de proposer des produits estampillés «islamiques» aux particuliers. En attendant les prêts estampillés juifs, 100% catho, athée ou animistes, pour mieux vendre ? »

Mardi 08 Juillet 2008 – 07:44
Anna Borrel

http://www.marianne2.fr/Bercy-adapte-la-finance-francaise-a-la-charia_a89074.html?PHPSESSID=c87ffdd3e96b11c1af1591c3a89a6a86

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