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Sous l’ère Sarkozy, le rétablissement du crime de lèse-majesté ?

Ci-dessous le communiqué et l’appel à soutien de nombreux syndicats, dont celui de la Magistrature, concernant le cas de Hervé Eon, poursuivi pour « offense au président de la république », pour avoir brandi lors d’une manifestation une pancarte « Casse toi, pov’con ».


Communiqué :

Défendons la liberté d’expression ! Les mêmes droits pour tous!

Lors de la venue de Nicolas Sarkozy à Laval (Mayenne), le 28 août 2008, pour y annoncer la généralisation du RSA (revenu de solidarité active), Hervé EON militant mayennais de PRS (Pour la République Sociale), association politique, a voulu se rendre à la manifestation organisée contre le chef de l’Etat pour l’occasion. Se déplaçant à vélo sur le parcours du cortège présidentiel, après avoir été immobilisé et isolé sur le trottoir par des policiers en civil, il a brandi au passage du cortège une pancarte où il avait inscrit « casse toi, pov’con », pancarte qu’il avait prévue pour la manifestation..

Cette expression d’opinion lui a valu une interpellation ainsi qu’une convocation pour le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval pour « offense » au Président de la République Française,

Un rassemblement est prévu à partir de midi devant le palais de justice de Laval (Place Saint-Tugal) le 23 octobre

Traduit en justice, Hervé Eon ne doit pas l’être pour délit d’opinion mais alors pour plagiat, puisque l’auteur de ces propos est Nicolas Sarkozy. Sauf à considérer que ce qui est sanctionnable pour l’un, ne le serait pas pour le Président, pourtant garant de l’égalité républicaine.

Syndicat National de la Magistrature, Jean-Pierre Bernard Hervé, Michel Ferron (Conseillers Généraux) , Monique Doumeau (Maire), Gérard Pigois (Secrétaire Régional SNETAP-FSU), Michel Rose (Président de la ligue de l’enseignement 53)

Les signataires invitent tous ceux qui veulent lui apporter son soutien et rappeler leur attachement à la liberté d’expression au « pays des droits de l’Homme » à signer la pétition ci-dessous et à demander que les poursuites à son encontre soient abandonnées.

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Syndicat National de la Magistrature, Jean-Pierre Bernard Hervé, Michel Ferron (Conseillers Généraux) , Monique Doumeau (Maire), Gérard Pigois (Secrétaire Régional SNETAP-FSU), Michel Rose (Président de la ligue de l’enseignement 53)

Je signe la pétition en ligne sur le site : www.prs53.org

Contacts : PRS 53, l’Antidote 16 place Saint-Tugal 53000 Laval – contact@prs53.org

Le CODEDO (Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage) tiendra une conférence de presse le MARDI 21 OCTOBRE à 16 heures à la librairie Résistances*, à Paris, au cours de laquelle sera présenté le Manifeste pour une dépénalisation du délit d’outrage.

Parmi les intervenants Hélène Franco du Syndicat de la Magistrature, et Jean-Jacques Reboux fondateur des éditions AprèsLa Lune, et du Collectif pour la dépénalisation du délit d’outrage (CODEDO)

La conférence de presse se déroulera à la veille du procès en appel de Romain Dunand (mercredi 22 octobre), et à l’avant veille ( jeudi 23 octobre) de celui de Hervé Eon, tous deux poursuivis pour « outrage » ou « offense » au président de la République.

Le CODEDO interviendra également sur le verdict scandaleux pris le 15 septembre 2008 par le tribunal de Pontoise, qui a condamné à 500 € d’amende Serge SZMUSZKOWICZ, chef d’entreprise de 57 ans, pour avoir « outragé un gendarme » (qui faisait ses courses en civil) sur un parking de supermarché.

Par ailleurs, le CODEDO abordera l’affaire Maria Vuillet, puisque le sous-préfet Lacave et le Parquet ont fait appel du jugement du tribunal de grande instance qui a débouté le sous-préfet le 4 septembre dernier, et relaxé Maria Vuillet, poursuivie pour « outrage à personne dépositiaire de l’autorité publique ».

( Le 22 octobre 2007, à l’occasion d’un rassemblement pour célébrer la mémoire de Guy Môquet, Maria Vuillet avait répondu à M. Lacave qui déclarait « Je représente la République » : « Pas celle de Guy Môquet ». Le préfet l’avait poursuivie pour outrage en prétendant qu’elle l’avait traité de « facho », et en produisant ce qui a été reconnu comme un faux témoignage lors de l’audience.)

Pour en savoir plus sur le CODEDO, consultez : http://codedo.blogspot.com

* Librairie Résistances : 4 Villa Compoint (angle du 40 rue Guy Môquet).
75017 Paris. M° Guy Môquet ou Brochant.
http://www.librairie-resistances.com

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