« Les farouches pacifistes de « La Paix Maintenant », qui ont assisté sans broncher à trois semaines de massacre intensif à Gaza, se réveillent maintenant pour chanter la paix des charniers, et appeler à une manifestation », écrit Yvon Breda, dans un billet que nous publions ci-dessous.
« La chose serait comique si la réalité n’était si atroce. Les farouches pacifistes de « La Paix Maintenant », qui ont assisté sans broncher à trois semaines de massacre intensif à Gaza, se réveillent maintenant que Tsahal annonce la fin prochaine de ses opérations meurtrières pour chanter la paix des charniers. Pour ces « pacifistes » de la dernière minute, le nom est impropre: ça devrait être « La Guerre d’Abord ».
Le suspense est à son comble: inviteront-ils leur ancien président Amir Peretz, qui les a quittés à regrets pour accomplir une brillante carrière de ministre de la « Défense »? Brandiront-ils les portraits du regretté Ariel Sharon, dont ils ont applaudi le « retrait » de la bande de Gaza, transformant ce territoire en ghetto muré et rasant au passage des dizaines de maisons à Rafah ? Appelleront-ils Tsahal à reporter ses efforts vers le Liban, comme en 2006 où ils ont accompagné de leurs beaux sentiments les bombardements au phosphore ou à fragmentation ?
Pour que de ces adeptes du mutisme rompent avec leurs voeux de silence républicains et non communautaires, il faut que l’affaire soit grave: c’est que, nous dit-on, on aurait scandé « mort aux juifs » et « destruction d’Israël » lors de la manifestation du 10 janvier. La preuve: c’est le CRIF qui le dit. Là est le propos: remettre en cause Israël, c’est être ántisémite.
Et Israël est en danger: il est assailli de toutes parts, par des enfants, des femmes, des vieillards, des hommes désarmés, des écoles de l’ONU, des hôpitaux, des terroristes déguisés en ambulanciers ou en médecins, des journalistes – et risque d’être submergé.
Israël est en danger! Tsahal appelle donc à la rescousse ses pacifistes de réserve. Qu’on fasse écran aux yeux du monde à grands coups de paroles mielleuses. Qu’on laisse la fine fleur de la jeunesse israélienne défendre la terre promise au son des hymnes à la fraternité.
Et qu’on propose des solutions: un Etat raciste aux frontières sûres et reconnues sur 90% de la Palestine, et le droit pour l’ArabenRat de faire la police entre les murs. Chacun chez soi, et les ghettos seront bien gardés.
Amis sionistes-pour-la-paix, qu’on se le dise: dimanche, on manifeste!
Yvon BREDA
