Lundi 31 août 2009, des soldats de l’armée d’occupation israélienne stationnés dans une « tour d’observation » de la colonie «Beit Eil», au nord de Ramallah, ont ouvert le feu sur cinq enfants palestiniens qui se trouvaient à proximité de l’école de l’UNRWA à al-Jalazoun, située près de l’entrée sud du camp de réfugiés d’Al-Jalazoun.
Selon l’enquête conduite par le PCHR (Centre palestinien pour les Droits de l’Homme), ce crime est délibéré. L’un des enfants, Mohammed Riad Nayef Elayan, 15 ans, a reçu trois balles en pleine poitrine à 21 H 30, avant-hier. Une ambulance de l’hôpital Sheikh Zayed de Ramallah a tenté d’atteindre la zone. Mais l’ambulance a été stoppée par une trentaine de soldats qui ont empêché l’équipe médicale de porter secours à l’enfant blessé.
Pendant ce temps, des douzaines de civils palestiniens se sont réunis sur les lieux pour tenter d’aider l’enfant blessé, mais les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogène sur la foule. Le conducteur de l’ambulance, Usama Hassan Ibrahim al-Najjar, 37 ans, a été atteint par une bombe lacrymogène à la jambe gauche. Ali Ahmed Mohammed Nakhala, 29 ans, a lui aussi subi des blessures identiques.
Mohammed a saigné pendant près d’une heure. Vers 22h30, les escadrons de la mort israéliens ont transporté l’enfant à la colonie de Beit Eil, d’où il a été évacué par hélicoptère sur l’hôpital d’Ein Karem à Jérusalem Ouest. Tôt le matin, des sources israéliennes ont déclaré que l’enfant avait succombé à ses blessures.
L’armée israélienne a gardé le corps de l’enfant et arrêté les quatre enfants qui étaient avec Elayan, les retenant dans la colonie de Beit Eil jusqu’à 3h du matin le mardi 1er septembre 2009. L’un des enfants relâchés a informé le PCHR que les enfants marchaient tranquillement dans la rue quand l’attaque a eu lieu et qu’ils se sont soudain trouvés sous les tirs israéliens. Il a précisé que lorsque les soldats israéliens ont vu l’enfant blessé tomber à terre, ils se sont précipités sur les lieux pour arrêter ses copains. Les soldats ont laissé saigner le garçon sans lui offrir la moindre assistance médicale.
Le PCHR « fait appel à la communauté internationale pour qu’elle agisse rapidement afin de stopper de tels crimes. Il renouvelle son appel aux Hautes Instances adhérentes de la Quatrième Convention de Genève pour qu’elles remplissent leurs obligations et apportent protection aux civils palestiniens des territoires palestiniens occupés. »
Source : PCHR, 29 Omer El Mukhtar St., El Remal, PO Box 1328 Gaza, Gaza Strip. E-mail: pchr@pchrgaza.org.
– http://www.pchrgaza.org
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
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