En Belgique comme en France, bon nombre de responsables d’universités ont le petit doigt sur la couture du pantalon face aux diktats du lobby israélien. Résultat : entrave à la liberté d’expression pour ceux qui condamnent la politique israélienne et chasse aux sorcières parmi les universitaires qui refusent de se taire. Ci-dessous un courrier surréaliste envoyé par le recteur de l’Université Libre de Belgique (ULB), en réponse à une demande de salle pour l’organisation d’un débat.
Rappel des faits par Aurore Van Opstal :
« Maurice Sosnowski, président du CCOJB et professeur à l’ULB, avait porté plainte, à la suite d’une conférence organisée, le 20 septembre 2010, sur le thème de la liberté d’expression, contre Souhail Chichah (chercheur en économie de la discrimination) pour négationnisme et antisémitisme suite à sa critique du régime israélien. Ces accusations ont choqué énormément de monde. D’ailleurs, plus de 1700 personnes, à ce jour, ont signé une pétition contre l’intimidation intellectuelle suite à cette cabale menée contre M. Chichah (http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/334128/remise-de-1600-signatures-contre-l-intimidation-intellectuelle-a-l-ulb.html).
Tant que la commission de discipline de l’université n’a pas statué sur la plainte, Souhail Chichah est présumé innocent. Néanmoins, le nouveau recteur de l’Université Libre de Bruxelles, Didier Viviers, estime que M. Chichah n’a pas le droit de participer à une conférence tant que la procédure (qui n’a toujours pas débuté après cinq mois !) n’est pas clôturée. Cette véritable chasse à l’homme est scandaleuse et doit être dénoncée ! Nous ne devons pas laisser la parole d’un universitaire être muselée de la sorte à cause de la critique qu’il pose à la société et de son origine indigène !
Qui plus est, M. Viviers, lors d’une conférence antérieure sur le boycott d’Israël a estimé qu’il était de son droit d’imposer aux étudiants organisateurs le nombre d’intervenants et le titre de la conférence. Et dans la lettre présente, il demande à choisir le modérateur.
Est-il encore possible de débattre à l’ULB ? »
LETTRE DU RECTEUR DE L’ULB :
CAPJPO-EuroPalestine