Un rassemblement de salariés du secteur médico-social a été chargé par les CRS à Lyon, avec gaz lacrymogènes qui ont provoqué la panique et une chute de 3 mètres pour 3 femmes, suite à l’effondrement d’une grille au sol. Deux d’entre elles sont très grièvement blessées. La police française a désormais l’ordre de foncer sur tout ce qui bouge (sauf les banquiers qui nous ruinent et les patrons qui licencient pour augmenter leurs profits) : indignés, salariés, passagers bloqués dans les aéroports… Une escalade très dangereuse.
Le Progrès de Lyon rapporte :
« A l’appel des syndicats, ils étaient 1500 manifestants -selon la police- venus de la France entière, à se rassembler, ce jeudi matin, devant le Centre des congrès de Lyon où se tenait l’assemblée de la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (FEHAP). Ils entendaient riposter contre la casse des conventions collectives du secteur médico-social.
Le drame s’est noué après un gazage des CRS qui s’est accompagné d’un mouvement de foule. L’une des grilles installées au sol, devant la brasserie de la Cité Internationale, a cédé entraînant plus de 3 mètres plus bas, trois salariées de la Clinique Mutualiste de Saint-Etienne.
Si l’une d’entre elle, âgée de 27 ans, s’en est sortie avec de légères blessures, deux de ses collègues ont eu beaucoup moins de chance. Il a fallu l’intervention des pompiers du groupe d’intervention en milieu périlleux, pour extraire les deux victime, âgées de 40 et 50 ans.
Grièvement blessées, elles ont été transportées à Lyon sud et à l’hôpital Edouard-Herriot. L’état de l’une d’elle inspirait de grandes inquiétudes. »
[http://www.leprogres.fr/rhone/2011/10/06/lyon-grievement-blessees-lors-d-une-manifestation?image=f06ff1ac-0036-495e-b28f-cb2fcd81cf15#galery
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La brutalité policière est la seule réponse du gouvernement aux revendications sociales, qui se multiplient dans toute la France –sans publicité médiatique, la plupart du temps.
Avec
– 10 millions de Français vivant en-dessous du seuil de pauvreté (oui, 1 sur 6 !),
– un nombre croissant de familles vivant dans la rue avec leurs enfants,
– enfants qui subissent une déscolarisation massive,
– enfants de plus en plus nombreux à ne pas pouvoir rester manger à la cantine, désormais payante même pour les plus pauvres dans de nombreuses écoles –enfants dont c’était souvent le seul repas–,
nos dirigeants, qui eux ne sont pas à la rue, merci, suppriment des postes un peu partout (sauf dans l’armée, car pour aller bombarder en Libye, c’est pas la crise, on trouve toujours l’argent) et envoient les CRS quand la population proteste, même le plus pacifiquement du monde.
Quoi d’étonnant à ce que cela tourne au drame ?
Ce drame, espère notre gouvernement, contribuera peut-être à dissuader d’autres protestataires ?
Pas sûr ! La répression tous azimuts peut aussi montrer l’Etat sous son vrai visage et faire comprendre qu’il n’y a pas à sa tête des personnes qui agissent pour le bien commun, mais que ces politiciens sont là pour protéger, à n’importe quel prix, les intérêts d’une minorité de profiteurs.
CAPJPO-EuroPalestine
