A l’ouverture de la foire d’art contemporain de Dubaï, deux tableaux inspirés du Printemps arabe ont été retirés par les autorités locales. Pas très démocratique tout cela ! A quand des bombardements sur Dubaï ?
« Une censure qui fait acte de condamnation pour la Galerie Artpsace, d’où proviennent ces œuvres, et qui participe pourtant pour la sixième année consécutive à la manifestation Art Dubaï.
L’un des tableaux retiré s’intitule « Après lavage », de l’artiste palestinien Shadi Alzaqzouq (Gaza) , représentant une jeune femme avec une culotte portant l’inscription « dégage ». Un mot devenu célèbre dès les premières heures des soulèvements en Tunisie, en Égypte et en Libye, et qui s’adressait aux leaders de ces pays.
Plus polémique, l’autre œuvre du marocain Zakaria Ramhanin dénonçait les exactions militaires à travers une imposante installation qui reconstituait le passage à tabac d’une jeune militante égyptienne. Une œuvre qui témoignait des violences faites aux femmes égyptiennes au cœur de ces manifestations.
Vidéo : http://www.alqarra.tv/2012/culture-2/dubai-des-peintures-du-printemps-arabe-censurees/
La directrice de la galerie mise en cause a déploré cette réaction qu’elle a jugée démesurée. Elle espère néanmoins que ces œuvres aient une meilleure réception à l’étranger, où elle compte les présenter.
ARTSPACE GALLERY MANAGING DIRECTOR, MALIHA AL TABARI :
“L’une des œuvres de Zakaria Ramhani portait sur cette fille qui a été violentée place Tahrir et battue par l’armée. Et nous pensions que l’artiste voulait apporter son témoignage. Nous avons présenté son travail, mais malheureusement nous n’avons pas pu l’exposer à cause de la censure »
Peu d’œuvres ont auparavant été interdites à la foire d’art de Dubaï. Les raisons invoquées sont la protection des valeurs du pays. La foire d’Art de Dubaï ouvre ses portes du 21 au 24 mars.
CAPJPO-EuroPalestine
