« Israël rompt les ponts avec le Conseil des droits de l’homme », ont titré certains médias quand Israël a annoncé la semaine dernière avoir « rompu tout contact » avec le Conseil des Nations unies pour les droits de l’homme (CDH), parce que celui-ci avait décidé d’ouvrir une enquête internationale sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens. Quelles conséquences en ont tiré nos gouvernements, l’Europe, l’ONU ? Aucune ?
Rompre avec le droit, cela fait longtemps qu’Israël l’a fait, ce n’est pas un scoop. Ce qui peut étonner, ce ne sont pas les déclarations israéliennes, mais le fait qu’un Etat gangster, terroriste et fier de l’être soit accepté comme membre au sein d’institutions qui affichent un certain nombre de principes.
Donc, exit le rapport Goldstone, pas de sanction après le massacre de 1400 civils dont près de 400 enfants,
Exit aujourd’hui la commission d’enquête internationale sur les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.
Le 22 mars, le CDH a « osé » condamné la construction annoncée par Israël de nouveaux logements pour les colons juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, y voyant une entrave au processus de paix et une menace pour la solution à deux Etats et la création d’un Etat palestinien indépendant.
Et entre temps exit sur toutes les autres violations des droits de l’homme et du droit international par Israël, dont la liste serait trop longue à dresser, de la « détention administrative » à la déportation à Gaza imposée à Hana Shalabi, en passant par la torture, l’emprisonnement d’enfants, les démolitions de maisons palestiniennes, le Mur condamné par la Cour de Justice internationale qui continue à annexer des terres palestiniennes, l’entrave à la liberté de circuler, de culte, de travailler, de se soigner, et la répression des opposants israéliens….
Aujourd’hui, nous apprenons que 3 enfants âgés de 2, 5 et 6 ans sont morts dans le centre de la bande de Gaza, à Deir Balah, et qu’un 4ème âgé de 6 mois est grièvement brûlé, en raison des coupures d’électricité imposées par Israël. Ces enfants sont mort carbonisés dans un incendie provoqué par les bougies que la famille Bashir a été obligée d’utiliser pour s’éclairer. Israël ne fournissant pas le fioul nécessaire pour alimenter la centrale électrique de Gaza, les Gazaouis sont privés d’électricité jusqu’à 18 H par jour, châtiment collectif qui pénalise en premier lieu les hôpitaux.
Aujourd’hui, nous apprenons par ailleurs que Marwan Barghouti, emprisonné depuis 10 ans, a été placé en isolement dans sa prison (Hadarim près de Netanya au nord de Tel-Aviv), privé de visites familiales et d’accès à la cantine, pour avoir appelé à la résistance populaire contre l’occupant israélien.
Réaction du gouvernement français : Les droits de l’homme connait pas ! Le droit international connait pas !
Il renforce au contraire la collaboration avec l’occupant israélien, et essaie d’intimider les femmes et les hommes qui protestent contre cette situation.
Les pétainistes au pouvoir en France se démasquent chaque jour un peu plus. Ils finiront dans les poubelles de l’Histoire.
CAPJPO-EuroPalestine