L’Agence France Presse (AFP) rend compte, à l’arrivée à Nice de 5 participantes à la mission Bienvenue en Palestine, de l’intimidation exercée contre elles par les autorités israéliennes pendant leur incarcération.
« Bienvenue en Palestine »: retour à Nice de 5 Françaises expulsées d’Israël
NICE, 19 Avr 2012 (AFP)
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Cinq militantes françaises pro-palestiniennes, qui avaient pris part
le week-end dernier à l’opération « Bienvenue en Palestine », ont
atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport de Nice après
avoir été expulsées d’Israël, a constaté un photographe de l’AFP.
Arrivées sur un vol Air France en provenance de Tel-Aviv, les cinq
femmes, originaires de Marseille, Bastia, Paris et Rouen, ont indiqué
être en bonne santé mais avoir subi des « violences psychologiques
incroyables », dès leur arrivée dimanche, puis pendant leur rétention
au centre de Givron, à Tel-Aviv.
« Nous n’avons pas pu passer d’appels ni voir un avocat comme on le
demandait », a témoigné Fanny Dekkari, une militante de 58 ans,
conteuse de profession, qui avait déjà participé à semblable opération
l’an dernier.
« Cette année, c’était beaucoup moins violent physiquement, mais
beaucoup plus psychologiquement. Dès notre arrivée, ils (le personnel
de sécurité) étaient très agressifs, ils avaient reçu des consignes,
disaient-ils, du ministère de l’Intérieur (israélien) pour nous
empêcher d’aller à Bethléem », a poursuivi la Marseillaise qui avait
entamé avec d’autres une grève de la faim dès lundi pour protester
contre son placement en rétention.
« Nous sommes parties de Givon sous la menace: le directeur du centre
nous a dit « ou vous partez de votre plein gré, on vous partirez sous
la violence », s’est indignée la militante.
Une quarantaine d’activistes internationaux étaient encore détenus en
Israël mardi. Selon Mme Dekkari, « Onze Françaises et trois ou quatre
Anglaises » étaient notamment toujours en rétention à la prison de Givon mercredi après-midi.
Sur quelque 1500 participants espérés, dont 500 à 600 Français, moins
d’une centaine était arrivée jusqu’à Tel-Aviv, la majorité ayant été
bloquée à l’embarquement à la demande des autorités israéliennes.
Cette initiative, du 15 au 22 avril, lancée pour la troisième année
consécutive, consistait à tenter de faire venir en Cisjordanie des
sympathisants du monde entier afin de dénoncer le contrôle par Israël
des accès aux Territoires palestiniens occupés.
AFP
CAPJPO-EuroPalestine