Une action originale dans les rues de Dublin, en Irlande, pour sensibiliser la population au fait que beaucoup de diamants viennent d’Israël, (première ressource de cet Etat colonial) et qu’il est donc immoral d’acheter des diamants, d’autant qu’il est impossible de connaître leur provenance.
Des diamants israéliens tachés de sang sont réduits en poussière.
Manifestation le 24 novembre 2012.
Samedi 24 novembre 2012, Grafton St., à Dublin, Anne Clinton militante des Droits de l’Homme à Limerick, s’est servie d’un marteau pour pulvériser les diamants que son mari lui a offerts il y a quelques années, pour dire sa colère envers les bijoutiers qui financent les crimes de guerre perpétrés par l’Etat d’Israël à Gaza.
La manifestation s’est déroulée quelques jours avant que des membres du KP (Kimbertly Process), le système de régulation concernant les diamants, se réunissent en session plénière à Washington pour revoir le terme de «diamant de conflit », une notion qui est appliquée aux diamants bruts mais qui exclut les diamants taillés et polis, même s’ils sont entachés de sang.
Anne dit la chose suivante : «Ayant appris que les diamants constituent la source majeure du budget de l’armée israélienne, qui commet de nouveaux massacres et terrorise une population innocente à Gaza, je ne peux tolérer plus longtemps de porter des diamants. Quand je regarde les diamants maintenant d’horribles images d’enfants mutilés à Gaza surgissent devant moi.
Ce qui un jour m’est apparu comme un symbole d’amour n’a plus pour moi de charge émotionnelle, cela me répugne tout simplement».
Les diamants sont sans valeur, la vie est sans prix. Je veux que chaque femme, chaque mère et chaque sœur pensent aux enfants de Gaza tués, mutilés, terrorisés par Israël, qui est gratifié d’un revenu de plus de 1 milliard de dollars par an grâce à l’industrie israélienne du diamant.
En 2010, Shir Hever a déclaré : «Globalement l’industrie israélienne du diamant, procure un milliard de dollars par an aux industries militaire et de la sécurité israéliennes… Chaque fois que l’on achète un diamant qui a été exporté d’Israël, une partie de cet argent converge vers l’industrie militaire israélienne donc la connexion financière est parfaitement claire». Les diamants sont les produits les plus importants de l’exportation israélienne; ils représentent 30% des produits d’exportation manufacturés d’une valeur estimée à 22 milliards de dollars en 2011. Même si les diamants d’Israël financent l’armée israélienne, qui est poursuivie pour crimes de guerre par le Conseil des Droits de l’Homme, l’industrie de la bijouterie permet que ces diamants contaminent le marché en les faisant passer pour des diamants sans lien avec des conflits.
Malgré les appels répétés pour que les bijoutiers mettent fin au commerce des diamants qui sont à l’origine de nombreuses violations, le KP insiste pour que les régulations s’appliquent uniquement aux diamants bruts permettant ainsi que les diamants entachés de sang, taillés et polis, échappent à toute surveillance. Si, comme il apparaît, la session plénière du KP refuse d’élargir la définition d’un « diamant de conflit », les consommateurs n’auront aucune confiance dans la provenance éthique des diamants.
(Traduction et sous-titrage par Annie et Pedro)
CAPJPO-EuroPalestine
