URL has been copied successfully!
Header Boycott Israël

Hébron : des journalistes de Reuters sauvagement agressés par l’armée israélienne

URL has been copied successfully!
URL has been copied successfully!
Partagez:

Reuters a dénoncé vendredi une agression des soldats israéliens contre deux des cameramen du célèbre groupe de presse, perpétrée mercredi à Hébron (Cisjordanie occupée), alors que les journalistes tentaient de couvrir l’assassinat d’un adolescent palestinien par l’armée d’occupation.
La protestation a été publiée vendredi matin par Reuters, qui s’est ainsi donné le temps de vérifier l’intégralité des faits dénoncés.


Voici la dépêche de Reuters (traduite de l’anglais par CAPJPO-EuroPalestine)
Des soldats israéliens attaquent deux cameramen de Reuters à Hébron.
Des soldats israéliens ont frappé deux cameramen de Reuters TV et les ont forcés à se déshabiller dans la rue, avant de leur jeter une grenade à gaz lacrymogènes, ce qui a obligé l’un des deux journalistes à recourir à des soins hospitaliers.

L’armée israélienne a déclaré jeudi qu’elle prenait ces allégations au sérieux, mais elle n’a pas fourni la moindre explication à cette attaque, survenue mercredi soir au cœur de la ville de Hébron.

« Le commandement régional a reçu l’ordre d’ouvrir une enquête », a indiqué dans un email à Reuters la porte-parole de l’armée Avital Leibovitch. L’armée a ajouté qu’elle ne fournirait aucune information supplémentaire avant la fin de l’enquête.

Les deux cameramen, Yousry Al Djamal et Ma’amoun Wazwaz, ont déclaré qu’une patrouille à pied les avaient arrêtés, alors qu’ils roulaient en direction d’un check-point proche, où un adolescent palestinien venait d’être abattu par une garde-frontière israélienne.

Leur véhicule portait clairement le signe «TV », et les deux journalistes portaient chacun un gilet pare-balles de couleur bleue, portant le mot « PRESS » en gros caractères.

Les soldats les ont forcé à descendre du véhicule, et les ont frappé, notamment avec la crosse de leurs fusils. Ils les ont accusé de travailler pour le compte de B’Tselem, une ONG israélienne qui documente les violations des droits de l’homme commises en Cisjordanie occupée, ont ajouté Al Djamal et Wazwaz.

B’Tselem, rappelle-t-on, a fourni à un certain nombre de Palestiniens des caméras vidéo leur permettant de filmer les agissements de l’armée et des colons habitant ces villes coupée en deux. Il n’a pas été possible dans l’immédiat de recueillir une réaction de B’Tselem.

Les soldats n’ont pas laissé aux journalistes la possibilité de produire les documents attestant leur identité et leur profession ; ils les ont obligés à se déshabiller et à rester en sous-vêtements dans la rue, les contraignant ensuite à s’agenouiller avec les mains derrière la tête.

Deux autres journalistes palestiniens, travaillant pour des médias locaux dont une station de télévision affiliée au Hamas, ont également été arrêtés, et forcés de se mettre à terre.

L’un des soldats a alors jeté une grenade de gaz lacrymogènes au milieu des hommes, et la patrouille est partie. Les quatre journalistes se sont alors éloignés rapidement, Al Jamal et Wazwaz regagnant leur véhicule, qui s’était rapidement rempli des gaz.

Ils ont essayé de rouler, mais n’ont pas pu faire plus de 200 mètres, l’habitacle de leur voiture étant complètement envahi par les gaz toxiques. C’est à ce moment que les soldats tirèrent des cartouches supplémentaires de gaz lacrymogènes dans leur direction.

Fortement incommodé, Wazwaz dut faire appel à une ambulance, qui le conduisit à l’hôpital. Il en est ressorti plus tard au cours de la même soirée.
Les soldats israéliens s’étaient emparés de deux masques à gaz et une caméra dans la voiture des journalistes.

La caméra fut ensuite retrouvée par les journalistes, abandonnée mais intacte, au bord de la route.

« Nous déplorons les mauvais traitements infligés à nos journalistes et avons exprimé notre consternation aux autorités militaires israéliennes », a déclaré Stephen J. Adler, rédacteur-en-chef de Reuters News.

Les tensions ont été particulièrement élevées depuis une semaine à Hébron, dans le sillage d’affrontements entre jeunes lanceurs de pierres et soldats.
Mohamed Salameh, 17 ans, a été abattu à proximité de son domicile au cœur de Hébron mercredi soir, après une altercation avec des garde-frontières aux abords d’un check-point.

La police israélienne a affirmé qu’il brandissait une arme, laquelle s’est ultérieurement révélé être un jouet.

Quelque 800 colons juifs habitent au milieu de 30.000 Palestiniens dans la partie de la vieille ville de Hébron sous contrôle israélien.

CAPJPO-EuroPalestine

Partagez: