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Halte aux enlèvements d’enfants par l’armée israélienne !

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Defence Children International (DCI) s’alarme du nombre d’enfants palestiniens arrêtés, détenus et maltraités par Israël. De 198 enfants par mois en 2012, ce chiffre s’est élevé à une moyenne mensuelle de 232 enfants depuis le début 2013, souligne cette ONG dont le siège est à Genève.


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Ahmed Jawabreh, âgé de 14 ans, dormait chez lui début avril, dans son camp de réfugiés près d’Hébron, en Cisjordanie occupée, lorsque des soldats israéliens sont venus l’enlever à 3 H du matin.

Il avait des examens à passer à son collège ce matin-là, mais n’a été relâché que 18 jours plus tard, pour avoir été suspecté d’avoir lancé des pierres.
Ses parents ont dû payer une amende de 1100 dollars pour qu’il puisse sortir (un racket devenu systématique de la part des autorités israéliennes). Et en plus, Ahmed a été assigné à domicile, c’est à dire interdit d’école.

Cet enlèvement et ce traitement constituent un exemple parmi beaucoup d’autres, cité par DCI qui dénonce la recrudescence des arrestations d’enfants palestiniens par Israël.

Les associations de défense des droits de l’homme déclarent qu’à Hébron en particulier – où Ahmed était détenu – il y a quotidiennement des violations du droit international, des enfants d’à peine 8 ans étant emprisonnés pour des infractions, celles d’avoir jeté des pierres ou de se trouver illégalement dans des zones interdites. Au cours d’une seule journée, le 20 mars, les soldats israéliens ont arrêté 27 enfants à Hébron.

Les reportages sur la hausse des arrestations suivent de près une étude de l’UNICEF publiée en février, estimant que 700 enfants palestiniens âgés de 12 à 17 ans sont détenus chaque année par Israël. Selon le rapport, dans les dix dernières années, « quelque 7.000 enfants ont été détenus, interrogés, poursuivis et/ou emprisonnés, dans le système de détention militaire israélien – une moyenne de deux enfants par jour. »

« Prédominance des mineurs »

Un porte parole de l’armée israélienne a répondu en prétendant que « les menaces contre la population civile israélienne et contre les forces de sécurité a augmenté sous la forme de violence et émeutes populaires en Judée et en Samarie [alias la Cisjordanie] » et qu’il y avait « une prédominance de mineurs prenant part à ces émeutes. »

Et pour justifier ces enlèvements de nuit, il a expliqué : « Ces arrestations ont lieu exprès la nuit afin d’empêcher des émeutes de grande ampleur qui pourraient intensifier la situation de violence. »

La législation israélienne autorise l’arrestation et la détention de Palestiniens à partir de l’âge de 12 ans ou plus. Les textes de la loi précisent aussi que, quiconque jette des pierres sur « une cible fixe » peut s’attendre à une peine de prison allant jusqu’à dix ans, et que jeter une pierre sur « une cible mouvante » peut conduire à une peine allant jusqu’à 20 ans.

Au-delà de la préoccupation urgente au sujet des mauvais traitements perpétrés contre des mineurs tels qu’Ahmed, les conséquences d’un tel emprisonnement et d’une telle condamnation sont nombreuses et durables, a déclaré Khaled Quzmar, avocat au sein de DCI.

« Beaucoup de ces enfants finissent par abandonner leur éducation ou sont recrutés par l’armée israélienne pour collaborer avec elle, suite à des menaces au cours des interrogatoires », déclare-t-il. On les menace d’emprisonnement, s’ils ne veulent pas collaborer.

Dans le cas d’Ahmed, les soldats étaient accompagnés par une équipe de télévision israélienne qui filmait l’arrestation pour un documentaire. Pendant le tournage, on voit Ahmed qui les supplie de lui permettre de passer ses examens ce matin-là. Ceux-ci sont polis mais ils lui passent les menottes et lui bandent les yeux.

Et dès que les caméras ne sont plus là, les soldats l’ont battu.

En 2009, l’armée israélienne a institué un tribunal pour enfants, avec des règlements spéciaux pour juger les mineurs dans les affaires pénales. Au moment du procès, on attribue au mineur un avocat de la défense et on demande à un parent ou à un autre membre de sa famille d’être présent à l’audience.

Cependant, l’UNICEF souligne que les mineurs sont arrêtés sans la présence d’un parent ou d’un tuteur légal, ils sont souvent privés de conseiller juridique et dans certains cas, ils sont menottés, ont les yeux bandés et sont enfermés dans des cabines de postes de contrôle.

Ahmed a raconté : « On me laissait dehors sous le soleil pendant la journée et au froid la nuit. On m’a battu bien des fois. Je criais. À la fin, n’en pouvant plus, j’ai signé que j’avais jeté deux pierres. »

Source : NBC News. Marian Smith a contribué à ce reportage.

(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine

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