Une bouteille à la mer. Un poème de détresse envoyé par Amir Hassan de Gaza.
Allons-nous laisser 1 million sept cent mille femmes hommes et enfants mourir à petit feu dans un tel silence ?
Entre ces balles colorées qui traversent l’esprit,
Je vois des lumières du ciel à travers les trous,
J’ai peur d’oublier comment me réveiller un jour,
Et j’ai peur de voyager à travers ces délires fous.
Une tristesse éternelle embrasse la ville du sud,
Des regards indifférents se croisent par destin,
Des fleurs inclinées sentent le phosphore blanc,
Et des vagues peureuses qui n’iront pas plus loin.
Des amoureux maladroits se tiennent la main grise,
Un cœur qui bat pour faire semblant de vivre,
Des anciens bâtiments fatigués penchent à l’église,
Des enfants font la queue sur les portes de l’espoir.
Gaza, la seule prison fleurie qui parle d’amour,
Gaza, des gens errants qui sont la chorale de la vie.
Amir Hassan
12 sept 2013
Gaza
CAPJPO-EuroPalestine
