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Gaza : comment peut-on tolérer cela ?

Le camp de concentration est toujours fermé et ses 1, 7 million de femmes, d’hommes et d’enfants sont toujours privés de tout, et notamment d’électricité. Les eaux d’égout commencent à envahir la ville. Amir Hassan, écrivain palestinien, nous transmet un poème de triste circonstance.


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Cela fait 23 jours que la centrale électrique de Gaza est fermée. La pénurie de fuel entraine l’inondation de quartiers entiers.

Les coupures d’électricité durent actuellement 16 heures par jour en moyenne. La pénurie de carburant impacte aussi les installations de pompage des eaux usées de la bande de Gaza, qui ont besoin de générateurs. Le 14 novembre dernier, en raison de ce problème de pompage des eaux d’égout, 35 000 mètres cubes d’eaux usées se sont déversées dans les quartiers de la ville.

Et à cause de cette pénurie de carburant et d’électricité, liée au blocus imposé par Israël, 95000 mètres cubes d’eaux usées s’écoulent quotidiennement dans la mer sans être traitées.

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Faute d’essence, les automobilistes utilisent depuis peu le gaz de ville On parle de 25% du gaz de ville utilisé à cette fin. Certains l’utilisent même pour chauffer des poulaillers !

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Quant au passage de Rafah, quand il n’est pas ouvert à titre exceptionnel, le gouvernement égyptien, qui participe au blocus de Gaza, tout comme nos gouvernements, trouve toujours une bonne raison de le fermer.

Depuis début novembre, cette frontière n’a fonctionné que cinq jours seulement. Des milliers d’étudiants, de malades palestiniens, pourtant prioritaires, sont ainsi bloqués.

(Par Carole SANDREL)

POEME DE AMIR HASSAN :

Qu’allais-tu faire à Gaza ?

Entre les ruines des souvenirs et les cadavres des roses ?

Entre les maisons du camps et les verbes du passé simple ?

Entre les vagues aveugles qui embrassent tes pieds et le sable brillant qui te brûle les yeux ?

Entre un ciel qui ne ressemble à rien et un temps quand il passe, il ne passe pas ?

Entre ces gens perdus sur le chemin de la vie ?

Et entre ces deux destins jumeaux qui s’entretuent ?

Qu’allais-tu dire à Gaza ?

A part les mots recomposés de tristesse et de peur ?

A part les mots muets qui font la manche par pitié ?

A part des phrases où le sujet est orphelin et le verbe est un martyr ?

A part ces paroles qui se suicident sur le carrefour des mots ?

Qu’allais-tu dire à Gaza?

Qu’allais-tu faire à Gaza?

A Gaza ne dis rien, ne fait rien.

Ecoute le silence de la mort quand elle passe la tète inclinée,

Elle n’ose rien dire face à cette montagne de courage.

Amir Hassan.

(22 nov 2013, Paris)

CAPJPO-EuroPalestine