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Marek Halter en progrès : maintenant, il salue la résistance palestinienne

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L’écrivain français et agent israélien Marek Halter, chaperon de Chalghoumi à ses heures, vient de se tirer une belle balle dans le pied.

Il était pourtant servi sur un plateau, par la journaliste de Libération Annette Lévy-Willard, qui lui tendait le micro pour lui permettre de s’épancher sur la découverte des cadavres des trois jeunes colons israéliens à proximité du village d’Halhul (Cisjordanie occupée).

Passons sur les trémolos habituels de l’intéressé, c’est son fonds de commerce. Passons aussi sur citations-bidon : par exemple, contrairement à ce qu’affirme Halter dans l’interview, Albert Camus n’a jamais dit : « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère … »

Plus sérieusement, après avoir frauduleusement défini l’oppression du peuple palestinien comme « une guerre entre l’armée israélienne et le Hamas », Halter se trouble, en réponse à une question pourtant dépourvue de malice de la journaliste.

Ainsi, lorsque Lévy-Willard lui fait remarquer qu’il n’y a pas que « la guerre entre le Hamas et Israël », mais aussi la colonisation juive des territoires palestiniens, Halter trébuche, comme on le lira ci-dessous, et va jusqu’à comparer Tsahal … à l’armée d’occupation allemande en France pendant la Deuxième guerre mondiale !

Et comme s’il fallait que l’aveu soit complet, quelques lignes plus loin, Marek Halter confesse : « Qu’il y ait une résistance, c’est naturel, il n’y a pas de bonne occupation … »

Comme quoi la vérité sort parfois de la bouche des charlatans.

Source :
http://www.liberation.fr/monde/2014/07/01/israel-quelle-ideologie-peut-justifier-ce-type-d-assassinat_1054715

Israël : «Quelle idéologie peut justifier ce type d’assassinat?»
INTERVIEW
L’écrivain français Marek Halter réagit à la mort de trois adolescents israéliens, que le gouvernement attribue au Hamas.

L’écrivain français Marek Halter, qui vient de publier Hadija sur l’épouse de Mahomet (éditions Robert Laffont) après une trilogie sur les femmes de la Bible (Tsippora, Sarah, Lilah), a fait beaucoup de bruit en publiant récemment dans Le Monde une Lettre à mes amis, mes frères juifs de France. Il réagit à la mort des trois jeunes Israéliens de 16 et 19 ans disparus le 12 juin et retrouvés sans vie hier aux environs de la localité de Halhoul, près de la route où ils ont été vus pour la dernière fois, faisant de l’auto-stop. Le gouvernement accuse le Hamas.

Question : Quelle a été votre réaction à la nouvelle de la mort de ces trois jeunes israéliens?
Réponse : J’ai été horrifié. Comme dit Aliocha à son frère Ivan Karamazov, «ma chemise est plus proche de mon corps». C’est aussi ce que disait Camus : «Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère…» Je suis donc plus bouleversé, c’est vrai, quand on tue des jeunes juifs que quand on tue, par exemple, de jeunes Indonésiens. Mais passée la réaction émotionnelle, il faut rappeler que dans la guerre que se livrent le Hamas et l’armée israélienne il y a des morts des deux côtés. La différence, ici, c’est que ce ne sont pas des jeunes gens qui meurent lors d’une bataille ou d’un affrontement armé, ces garçons ont été exécutés de sang-froid, d’une balle dans la tête.
Il y a des affrontements depuis des dizaines d’années sur cette terre qui devait être pacifiée depuis bien longtemps, il y a des jeunes gens qui meurent des deux côtés, mais ce qui me bouleverse c’est la méthode qui a été employée pour liquider trois adolescents israéliens.

Question : Vous rappelez la guerre entre le Hamas et Israël, mais il y a aussi le problème des colonies juives en territoire palestinien comme à Hebron, en Cisjordanie, où a eu lieu l’enlèvement des adolescents.

Réponse : Si Israël n’occupait pas les territoires ce ne serait pas arrivé ? La résistance ne justifie pas cela. Même pendant l’Occupation en France quand les résistants posaient des bombes dans des cafés ils faisaient en sorte de ne pas tuer des femmes et des enfants: ils mettaient leurs bombes là où il n’y avait que des soldats allemands dans les cafés visés.
C’est le grand débat entre Sartre et Camus sur la résistance: si on doit utiliser des méthodes qu’on dénonce pour arriver à la liberté ce sera une liberté entachée de sang. Qu’il y ait une résistance c’est naturel, il n’y a pas de bonne occupation comme l’avait tout de suite annoncé Ben Gourion. Mais même dans le Coran il est dit que si tu tues un individu c’est comme si tu tues l’humanité surtout s’il n’a rien fait. Or ces mômes qu’on a tués sont des innocents.

Question : Une exécution qui ressemble à tant d’autres dans ce Moyen-Orient aujourd’hui?

Réponse : Cela fait penser évidemment aux exécutions, aux massacres, aux crimes terribles en Irak, en Syrie, et aussi en Afrique comme au Nigéria, et là est la véritable question: quelle idéologie peut justifier ce type d’assassinat ? La question n’est pas qu’au nom d’un Dieu on prenne le droit de liquider d’autres gens mais l’attitude de la majorité, du milliard de musulmans à travers le monde qui sont salis par des gens qui se réclament de cette religion. Tous ces musulmans qui, en privé, me disent leur horreur de ces crimes mais ne l’expriment pas en public. J’en appelle à tous ces imams qui sont allés en Israël et en Palestine, qu’ils mobilisent des dizaines de milliers de musulmans contre ceux qui les entraînent dans un enfer dans lequel ils ne se reconnaissent pas, qui tuent au nom de l’islam. Combien de gens derrière Hitler? Une minorité. Combien de gens derrière Staline? Derrière Mao? Une minorité mais des millions de morts et ils n’ont rien dit. Le problème ce n’est pas ceux qui tuent mais ceux qui ne disent rien.
Annette LÉVY-WILLARD
(Libération, 1er juillet 2014)

CAPJPO-EuroPalestine

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