Communiqués de l’Association d’Universitaires français regroupés dans l’AUDIRP et du Réseau 13 de solidarité avec la Palestine.
– COMMUNIQUÉ DU RESEAU PALESTINE 13 (qui regroupe toutes les associations de la région marseillaise défendant la juste lutte du peuple palestinien)
« Alors que de l’autre côté de la Méditerranée l’état sioniste israelien massacre en toute impunité le peuple palestinien de Gaza, dans le monde entier des populations entières se lèvent contre l’insoutenable, s’organisent et prennent la rue pour crier leur colère et apporter leur soutien total à la résistance palestinienne.
En France comme ailleurs, dans de nombreuses villes des manifestations réunissent des hommes et des femmes d’horizons, de cultures, de religions, de nationalités et de classes diverses, mais toutes et tous uni-e-s par la même rage d’en finir avec cette guerre coloniale qui prétend : soit soumettre, soit détruire un peuple, et ce depuis 66 ans.
Doit-on rappeler quelques chiffres ? À l’heure où nous écrivons, la population civile de Gaza, après avoir supporté 7 années d’un terrible blocus, vit le 14e jour d’offensive militaire israelienne : 560 morts palestiniens dont 110 enfants, 47 femmes et 54 personnes âgées ; 3700 blessés dont 510 femmes et 750 enfants, plus de 2890 raids israéliens… Lorsque vous lirez ce communiqué, ces données seront déjà obsolètes, tant ici l’horreur n’a aucune limite.
Pendant que nous assistons à un nouveau Sabra et Chatila, au nom du peuple français François Hollande ose affirmer son soutien au gouvernement d’apartheid d’israelien. Manuel Valls quant à lui, par des allégations mensongères et manipulatrices, se permet de faire l’amalgame obscène entre antisionisme et antisémitisme. Et Bernard Cazeneuve se prononce en faveur de l’interdiction de la manifestation de soutien à la Palestine du samedi 19 juillet à Paris.
Mais loin de nous troubler, ces sinistres manœuvres ne font qu’affermir notre volonté d’en découdre avec cet esprit colonialiste qui continue d’asservir les peuples.
Nous dénonçons les mensonges de Valls, qui affirment que nos manifestations sont antisémites – alors qu’elles sont organisées entre autres par des membres de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) – militants de la première heure pour la paix en Palestine. Doit-on rappeler que la seule fois où nous avons entendu des slogans antisémites dans les rues de Paris ces derniers mois, c’était lors de manifestations d’extrême-droite autorisées par ce même ministre ? De plus, nous n’avons pas de leçons à recevoir d’un chef de gouvernement dont les propos racistes envers les Rroms lui ont valu d’être cité à comparaître devant un tribunal pour incitation à la haine raciale.
Nous dénonçons les manipulations du gouvernement français, qui s’est associé à une organisation fascisante sioniste pour parasiter une manifestation pacifiste, à seule fin de discréditer notre lutte, et de chercher à criminaliser nos rassemblements pacifistes.
Nous dénonçons le cynisme de ce gouvernement, qui continue à utiliser ce sombre canular, alors même que les preuves s’accumulent contre la LDJ terroriste et la police complaisante.
Nous dénonçons ce même gouvernement français d’entrave à notre liberté d’expression, en interdisant nos rassemblements de solidarité au peuple palestinien.
Nous accusons l’état français : 1/ par ses propos envers les manifestant-e-s, de racisme et d’islamophobie ; 2/ par la confusion qu’il sème, d’être le principal protagoniste d’un antisémisme absent de nos luttes internationalistes ; 3/ par son soutien à l’état israelien, de mener une politique ouvertement colonialiste.
Nous exigeons du gouvernement :
– la libération immédiate de tous les camarades condamnés et interpellés lors des manifestations de soutien à la résistance palestinienne.
– la condamnation de la LDJ pour les violences provoquées lors de la manifestation parisienne du 13 juillet 2014.
– la fin des interdictions des manifestations de solidarité à la Palestine.
Le seul camp que la France doit choisir, c’est celui de l’humanité, de la justice et du droit international.
Tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction, notre lutte pour la liberté de la Palestine se doublera de notre dénonciation incessante de la collaboration de l’état français à la politique raciste et colonialiste israelienne. »
En solidarité avec les interpellés de Paris : SOLIDARITÉ MARSEILLE-PALESTINE
– IVAR EKELAND, PRÉSIDENT DE L’AUDIRP : « nous ne nous laisserons pas intimider.
Ivar Ekeland, ancien président de l’université Paris-Dauphine, président
de l’association des universitaires pour le respect du droit
international en Palestine, a écrit dans un article intitulé : « La censure comme politique » :
« Répondant à l’appel du Premier ministre et du ministre de l’intérieur,
le préfet de police de Paris a interdit la manifestation prévue le samedi 19 Juillet
à 15h en faveur des victimes de l’offensive israélienne à Gaza. Par deux
fois, du Niger, où son arrivée a été précédée par l’arrestation de
citoyens trop
curieux, qui avaient osé demander que l’on publie le contrat négocié
avec AREVA pour l’exploitation des mines d’uranium, puis du Tchad, où il
installait
un nouveau dispositif pérennisant la présence militaire française dans
le Sahel, le président de la République a justifié cette interdiction et
menacé
les contrevenants des lourdes peines prévues par la loi. À soixante ans
d’intervalle, le gouvernement socialiste renoue avec la tradition de la
SFIO, et
François Hollande retrouve la politique de Guy Mollet : ne pas traiter
les problèmes au fond, mais réprimer leur expression par tous les
moyens, y compris
la censure, en espérant qu’ils finiront par s’en aller. L’interdiction
rend la réflexion inutile, et le geste du menton tient lieu de politique.
Voici des années que nos gouvernements censurent le débat sur la
Palestine. Soyons justes : le gouvernement socialiste n’est pas le
premier.
Du temps de Nicolas Sarkozy, déjà il était impossible de débattre de la Palestine
dans les universités. Entre tant d’exemples, rappelons-nous le jour où
Stéphane Hessel,
grand résistant, rescapé des camps de la mort, ambassadeur de France,
s’est vu refuser l’autorisation de se rendre à l’invitation des élèves
pour faire
une conférence à l’Ecole normale supérieure. Le motif invoqué, déjà,
était le « trouble à l’ordre public » que ne manquerait pas d’apporter à
l’Ecole la
présence d’un glorieux ancien élève, âgé de quatre-vingt-quatorze ans !
C’est du temps de Nicolas Sarkozy également que date la tristement
fameuse circulaire
Alliot-Marie de 2010, qui enjoint aux procureurs, au prix d’acrobaties
juridiques relevées depuis par les tribunaux, de poursuivre
systématiquement les
appels au boycott de produits israéliens. La France se distingue ainsi
tant de son histoire récente (jamais on n’a criminalisé les appels au
boycott de
l’Afrique du Sud) que des autres pays du monde, bien plus attachés que
nous à la liberté d’expression. Malheureusement, cette rupture par
rapport aux normes
nationales et internationales a été poursuivie et amplifiée par le
gouvernement socialiste, à commencer par la circulaire Alliot-Marie, que
la nouvelle
garde des Sceaux, Christiane Taubira, s’est bien gardée d’abroger, en
dépit de démarches répétées et persistantes de nombreuses associations.
Avec l’interdiction de la manifestation de samedi, et les menaces
réitérées du président de la République, un pas de plus a été franchi.
Le prétexte invoqué,
le trouble à l’ordre public, est particulièrement dangereux. D’une part,
en interdisant la manifestation, le gouvernement oblige les
organisateurs à renoncer
à l’organiser, et donc à retirer le service d’ordre, laissant ainsi le
champ libre aux éléments violents, à ceux qui, de chaque côté, veulent
en découdre.
Le trouble à l’ordre public est assuré par le fait même qu’on déclare
publiquement le craindre : c’est ce qu’on appelle une prophétie
auto-réalisatrice.
D’autre part, et c’est là le plus grave, le trouble à l’ordre public
émane de ceux qui sont contre ces manifestations, et notamment des
milices comme la
Ligue de défense juive, organisation violente, interdite aux Etats-Unis
et en Israël, curieusement tolérée en France, et qui a joué un rôle
moteur lors
des incidents du 13 juillet près de la Bastille. Ainsi, le gouvernement
socialiste, au lieu de protéger le droit à manifester des citoyens,
donne à une
milice violente un droit de veto sur les manifestations !
Pourquoi cette censure de plus en plus avérée ? Le nombrilisme de nos
hommes politiques, les relations personnelles des uns et des autres, et
les jeux
d’influence des lobbies, jouent certainement un rôle, mais je ne suis
guère qualifié pour en parler. On peut aussi y voir un autre exemple de
la crise
de notre démocratie, qui voit une classe dirigeante poursuivre ses
propres objectifs, en décalage avec les préoccupations des citoyens.
Mais je pense qu’il
faut aller plus loin, et que le gouvernement socialiste, peut-être sans
en être conscient, joue un rôle dans une partition orchestrée ailleurs.
Que nous
dit-il finalement ? Quel motif serait assez grave pour suspendre un
droit aussi fondamental que celui de manifester ? Quel est ce trouble à
l’ordre public
qui ne saurait être évité qu’en interdisant la manifestation et non en
protégeant manifestants et riverains ? Le mot n’est pas prononcé, la
menace n’est
pas explicitée, mais chacun comprend à demi-mot : c’est de
l’antisémitisme qu’il s’agit. Le gouvernement socialiste nous intime que
protester contre l’offensive
israélienne à Gaza relève de l’antisémitisme, et donc de l’inacceptable.
Il se fait ainsi le relais du gouvernement israélien, qui utilise
couramment cette
accusation pour disqualifier tous ceux qui osent remettre en cause sa
politique, alors que nombre de ceux-ci sont des juifs, pieux ou laïcs,
sionistes
ou antisionistes, Israéliens ou non, qui militent avec un courage
exemplaire pour les droits des Palestiniens. Il veut ainsi nous faire
croire qu’il ne
s’agirait pas d’un conflit colonial, avec un occupant et un occupé, mais
d’une guerre de religion, juifs et chrétiens d’un côté, musulmans de
l’autre.
Cette régression de la pensée implique la régression du droit. Le
gouvernement socialiste ne veut pas reconnaître la réalité
palestinienne, le déni du
droit à l’autodétermination, l’expulsion de 1948, le problème des
réfugiés, la conquête de 1967, l’occupation et la colonisation de la
Cisjordanie, le
blocus de Gaza, et la résistance que toutes ces violations du droit
international suscitent dans la population locale, À défaut, il se
réfugie dans des
schémas empruntés, et accrédite l’idée qu’il s’agit d’un conflit entre
communautés religieuses. À ce compte, il n’y aurait plus de place pour
une vision
objective de la situation, informée par l’histoire et le droit. Il n’y
aurait plus que des visions subjectives, conditionnées par nos
convictions personnelles,
où chaque communauté déplore ses propres morts et songe à la vengeance,
le rôle du gouvernement étant de les protéger les unes des autres. D’où
cette interdiction
de manifester, fût-ce en faveur des victimes de ce qu’on ne peut appeler
qu’un massacre de civils par des militaires surarmés.
C’est une politique inadaptée et dangereuse. Inadaptée, car elle ne fera
pas avancer d’un iota la solution du problème israélo-palestinien, qui
n’a strictement
rien à voir avec la religion des uns et des autres. Dangereuse, car à
force de répéter au bon peuple qu’il s’agit d’une lutte entre les
musulmans et les
juifs, on finira par le lui faire croire. On voit déjà les effets de
cette politique, avec les progrès de l’islamophobie, mais il n’est pas
sûr que l’on
s’arrête en si bon chemin. Dans un pays comme le nôtre, marqué par un
lourd passé colonial, et où l’antisémitisme a sévi ouvertement jusqu’à
la chute du
régime de Vichy, le racisme ne demande qu’à refleurir. Ceux qui se
prévalent sans cesse de l’identité nationale et des racines chrétiennes
de l’Europe,
et qui décrètent que certaines populations sont inassimilables et
doivent être renvoyées d’où elles viennent, font de celles-ci des proies
désignées.
Mais
le propre du racisme, c’est qu’une fois lancé, on ne l’arrête plus.
Après avoir dévoré les Roms et les musulmans, il s’attaquera aux autres,
y compris
à ceux qui l’auront réveillé. Pour paraphraser Niemöller : quand ils
sont venus chercher les Roms, je n’ai rien dit, je n’étais pas Rom ;
quand ils sont
venus chercher les musulmans, je n’ai rien dit, je n’étais pas
musulman ; quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne
pour protester.
Mais peut-être que la réalité est encore plus simple que cela. Depuis le
départ de Jacques Chirac, et le coup d’éclat qu’a été la
non-participation à la
deuxième guerre du Golfe, notre pays a abdiqué toute prétention en
matière de politique étrangère. Il a réintégré le commandement militaire
de l’OTAN,
et, au Proche-Orient comme ailleurs, il s’est aligné sur les positions
américaines. Où est le temps où le général de Gaulle pouvait déclarer
« Maintenant,
il (Israël) organise sur les territoires qu’il a pris l’occupation qui
ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s’y
manifeste contre
lui une résistance, qu’à son tour il qualifie de terrorisme » ?
Du moins
la politique actuelle du gouvernement socialiste a-t-elle le mérite de
la cohérence :
en toutes circonstances et en tous les domaines, en France comme à
l’étranger, il est dur avec les faibles et faible avec les forts. Les
Palestiniens sont
plus faibles que jamais. »
L’Audirp a lancé une pétition disant :
« L’offensive de l’armée israélienne à Gaza entre dans sa troisième semaine, le nombre de morts dans la population a dépassé les 500, sans susciter la moindre condamnation de notre gouvernement. Par contre, il interdit à ceux qui se préoccupent du droit des gens et de la simple humanité de manifester pour les victimes à Paris, au motif que cela encouragerait l’antisémitisme. Cette partialité évidente nous indigne. Nous ne nous laisserons pas intimider. »
Si vous êtes universitaire, vous pouvez ajouter votre signature en cliquant sur :
http://www.aurdip.fr/Petition-contre-l-interdiction-du.html
Premiers signataires :
Ahmed Abbes, Directeur de recherche au CNRS
Marc Abélès, Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris
Eric Alliez, Professeur à l’Université Paris 8-Saint-Denis et à Kingston University London
Alain Badiou, Professeur émérite à l’École Normale Supérieure de Paris
Étienne Balibar, Professeur émérite à l’Université de Paris-Ouest
Françoise Balibar, Professeure émérite à l’Université Paris-Diderot
Jacques Bidet, Professeur émérite à l’Université de Paris-Ouest
Bertrand Binoche, Professeur Université Paris-I
Antonia Birnbaum, Maître de Conférences à l’Université de Paris 8-Saint-Denis
Jean-Claude Bourdin, Professeur émérite à l’Université de Poitiers
Gérard Bras, Professeur de philosophie
Guillaume Carlier, Professeur de Mathématiques à l’Université Paris-Dauphine
Roselyne Chaumont, revue Alliage
Gilles Clément, Professeur à l’École Nationale Supérieure du Paysage à Versailles
Catherine Colliot-Thélène, Professeure à l’Université de Rennes-I, Institut Universitaire de France
Marie Cuillerai, Professeure à l’Université Paris-Diderot
Sonia Dayan-Herzbrun, Professeure émérite à l’Université Paris-Diderot, vice-présidente de l’AURDIP
Noël Dolla, Artiste et Professeur à l’ENSA – Villa Arson Nice
Stéphane Douailler, Professeur à l’Université Paris 8
Ivar Ekeland, Ancien Président de l’Université Paris-Dauphine, Président de l’AURDIP
Maria J. Esteban, Directrice de recherche au CNRS
Geneviève Fraisse, Directrice de recherches au CNRS, ancienne députée au Parlement européen
Nicolas Frize, Compositeur
Isabelle Garo, Professeure de philosophie
Olivier Gebuhrer, Université de Strasbourg
Paul Géhin, Directeur de recherche émérite au CNRS
François Gèze, ancien Directeur des Éditions La Découverte
Catherine Goldstein, Directrice de Recherche au CNRS
Michel Gros, Chercheur au CNRS
Michael Harris, Professeur à l’Université Paris-Diderot
Rada Iveković, Professeur à l’Université de Saint-Étienne
Chantal Jaquet, Professeur université Paris 1
Baudouin Jurdant, Professeur émérite à l’Université Paris Diderot
Catherine Lévy, Sociologue CNRS retraitée
Jean-Marc Lévy-Leblond, Professeur émérite à l’Université de Nice
Jacques Lewkowicz, Professeur honoraire à l’Université de Strasbourg
Roland Lombard, Président du CICUP
Michael Lowy, Directeur de recherches émérite au CNRS
Pierre Macherey, Professeur émérite à l’Université de Lille-III
Bernard Maitte, Professeur émérite Université de Lille 1
Catherine Malabou, Professeure à Kingston University London et à l’Université Paris-Ouest
Gilles Manceron, Historien, Ligue des Droits de l’Homme
Roger Martelli, Historien, co-directeur de Regards
Marie-José Mondzain, Directrice de recherches émérite au CNRS
Gérard Noiriel, Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris
Joseph Oesterlé, Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie
Josiane Olff-Nathan, retraitée de l’Université de Strasbourg
Roshdi Rashed, Directeur de recherche émérite au CNRS, Professeur honoraire à l’Université de Tokyo
Emmanuel Renault, Professeur de philosophie à l’Université de Paris Ouest
Luca Salza, Maître de Conférences à l’Université Lille 3
Shlomo Sand, Professeur à l’université de Tel Aviv
Diogo Sardinha, Président de l’Assemblée Collégiale, Collège International de philosophie
Pierre Schapira, Professeur émérite à l’Université Pierre et Marie Curie
Norbert Schappacher, Professeur à l’Université de Strasbourg
Lionel Schwartz, Professeur à l’Université Paris 13
Guillaume Sibertin-Blanc, Maître de conférence à l’Université Toulouse II-Le Mirail
Ghislaine Soulet, Urbaniste
Jacques Testart, Directeur de recherche honoraire à l’INSERM
Bruno Théret, Professeur à l’Université de Paris-Dauphine
Sébastien Thiéry, Politologue
André Tosel, Professeur honoraire de philosophie à l’Université de Nice Sophia
Gérard Toulouse, membre de l’Académie des Sciences, directeur de recherche à l’École Normale Supérieure de Paris
Eleni Varikas, Professeure émérite à l’Université de Paris 8
Dror Warschawski, Chercheur au CNRS
Françoise Willmann, Maître de conférences à l’Université de Lorraine
La liste complète des signataires est disponible à cette adresse : http://www.aurdip.fr/Petition-contre-l-interdiction-du.html
CAPJPO-EuroPalestine