Plus de quatre ans après le raid meurtrier mené contre une flotille humanitaire à destination de Gaza, la Cour pénale internationale (CPI) a finalement décidé qu’elle ne poursuivrait pas Israël, même s’il est « raisonnable de penser » que des crimes de guerre avaient été commis.
Le bateau humanitaire turc Mavi Marmara attaqué par les escadrons de la mort israéliens
La procureure Fatou Bensouda a déclaré « que l’on pouvait raisonnablement penser que des crimes de guerre relevant de la compétence de la Cour pénale internationale avaient été commis sur l’un des navires en cause, le Mavi-Marmara ».
Mais ces crimes ne sont pas « suffisamment graves pour que la Cour y donne suite », a-t-elle ajouté. Selon le traité fondateur de la Cour, la CPI « doit avant tout se concentrer sur les crimes de guerre commis à grande échelle ou dans la poursuite d’un plan ou d’une politique ».
« J’en conclus que les critères juridiques posés par le statut de Rome pour ouvrir une enquête ne sont pas remplis et c’est pourquoi je déclare l’examen préliminaire clos. »
A l’aube du 31 mai 2010, la flottille avait été arraisonnée dans les eaux internationales par un commando israélien alors qu’elle tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien. Neuf Turcs avaient été tués dans l’assaut du bateau, rappelle-t-on.
« Cette flotille, appelée « Gaza Freedom Flotila », était composée de huit navires, avec à leur bord 70 passagers d’une quarantaine de pays. Son objectif déclaré était d’apporter de l’aide à Gaza, de briser le blocus israélien et d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation de cette zone et sur les conséquences du blocus, a rappelé la procureure.
Mme Bensouda avait été saisie de l’affaire par le gouvernement des Comores, un Etat partie du statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale, mais aussi l’Etat auprès duquel était enregistré le Mavi-Marmara, navire amiral de la flottille internationale d’aide humanitaire. »
(Source AFP)
La « justice » ne s’exercera que lorsque la pression de l’opinion publique se fera davantage sentir. Autrement, lâcheté et hypocrisie continueront à régner au sein de toutes ces institutions internationales.
CAPJPO-EuroPalestine