Vera Baboun, maire catholique de Béthléem a annoncé que lors de sa visite à Rome le mois prochain elle demanderait au pape François d’intervenir pour empêcher Israël de séparer le monastère de Crémisan et son école de la ville de Béthléem.
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Le traçé du mur d’annexion construit par Israël projette en effet de traverser la vallée de Crémisan, coupant le monastère et son école de la ville de Béthléem, et handicapant économiquement cette ville, se plaint Véra Baboun qui a décidé de faire appel au pape à ce sujet.
Elle doit rencontrer le pape en mars, en même temps que des responsables d’autres ville de Cisjordanie occupée.
Le problème est actuellement entre les mains de la Cour Suprême qui doit statuer sur la construction de ce tronçon du mur près de la ville de Beit Jala, acté par le tribunal de Tel Aviv en 2012, bien qu’il annexe 75 % du domaine appartenant au monastère et sur lequel se situe l’école.
Soldat israélien remettant un ordre de démolition à Soeur Adriana du Monsatère de Crémisan
Or les élèves de cette école vivent dans les villes avoisinantes, et le mur bloquerait en outre l’accès au seul espace vert dont disposent les habitants de Béthléem, près de chez eux.
Mgr Fuad Twal, Patriarche Latin de Jérusalem, avait déjà donné l’alarme et écrit : « La vallée de Crémisan, est menacée d’être engloutie par le tracé d’un mur qui risque de séparer de leurs terrains 58 familles palestiniennes chrétiennes de Beit Jala. Ces familles perdront l’accès direct à leurs propriétés. Au nom de la justice et de l’éthique, je demande aux responsables politiques d’empêcher ce mur. »
CAPJPO-EuroPalestine