A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, alors qu’un grand show se déroulait place de la République à Paris, et que nos médias citaient lors des JT le nombre de journalistes tués dans l’année et dans le monde, en faisant l’impasse totale sur les journalistes palestiniens, Israël faisait tirer sur des journalistes qui avaient le culot de vouloir défiler pour la liberté de la presse.
Plusieurs journalistes palestiniens ont été blessés par l’armée d’occupation israélienne samedi, alors qu’ils avaient décidé d’une marche pacifique à Béthléem en faveur de la liberté de la presse.
A coup de gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes, l’armée a réussi à blesser plusieurs journalistes, dont le responsable du syndicat général des journalistes, Abd al-Nasser al-Najjar, Muhammad al-Laham, membre du comité central de ce syndicat, et le photographe de l’agence Reuters, Muhammad Abu Ghaniyyeh.
Aucune liberté de circulation pour les journalistes palestiniens. Pas de liberté d’expression, soulignaient les pancartes des manifestants.
Plus de 20 journalistes se trouvent derrière les barreaux de l’occupant, dont 5 depuis 2015.
Et 17 journalistes ont été tués par l’armée israélienne pendant les massacres de Gaza l’été dernier, dont un photographe italien travaillant pour Associated press.
En outre,19 bâtiments occupés par des médias ont été partiellement ou totalement endommagés pendant les bombardements israéliens.
Nous ne nous habituerons jamais à l’indignation sélective des médias « grand public » ni à leur hypocrisie quand ils font mine aujourd’hui de s’étonner d’un rapport de soldats israéliens indiquant que l’armée israélienne a ciblé des civils sans le moindre souci.
Plus de 500 enfants tués et des milliers d’autres handicapés à vie cet été, c’est connu depuis plus de 8 mois : cela ne montre-t-il pas suffisamment qu’Israël vise massivement les civils ? Les dirigeants israéliens s’en sont-ils d’ailleurs jamais caché ?
Source : http://www.maannews.com/Content.aspx?id=765191
CAPJPO-EuroPalestine