L’avocat détenu par Israel depuis novembre dernier sans inculpation, ni procès est à nouveau dans le coma, apprend-t-on de source israélienne. « Il aurait été plongé dans un coma artificiel en raison de la dégradation de son état de santé » fait savoir le gouvernement israélien. Mais comment peut-on croire ces assassins ?
Le père de Muhammad Allan montrant l’affiche de son fils emprisonné et en grève de la faim
Nous sommes dans la plus grande inquiétude face au sort de Muhammad Allan, dont la grève de la faim héroïque (64 jours) a réussi à attirer l’attention du au monde entier sur les méthodes arbitraires et barbares d’enfermement des Palestiniens par le régime israélien.
La grande indignation qu’il a suscitée est une véritable épine dans le pied de l’occupant, qui ne veut pas avoir l’air de céder mais ne peut pas se permettre non plus d’étaler sa sauvagerie au grand jour.
La Cour Suprême israélienne a demandé mercredi soir la « levée de son ordre de détention », « en raison de son état de santé critique et de ses lésions au cerveau ».
Mais nous ne savons pas si Muhammad Allan a eu la possibilité de dire ce qu’il pensait à ses avocats ou sa famille, car il a été aussitôt « replongé dans le coma »… Pour son bien ?
Quand on sait que les dirigeants israéliens n’ont aucun scrupule à kidnapper et torturer des enfants, on peut se poser des questions sur ce qu’ils sont en train de tramer.
Nous ne devons pas nous démobiliser tant que nous n’avons que les « autorités » israéliennes comme seule source d’information.
Dans toutes les villes, continuons la mobilisation pour la libération de Muhammad Allan et de tous les prisonniers politiques palestiniens !
CAPJPO-EuroPalestine
(ou suspension
Mohammed Allan, le gréviste de la faim palestinien qui défie les autorités israéliennes de son lit d’hôpital, a été plongé par ses médecins dans un coma artificiel en raison d’une nouvelle dégradation de son état, a indiqué l’hôpital où il se trouve.
Ce Palestinien de 31 ans, a été placé dans ce coma mercredi avant que soit connue la décision de la Cour suprême ordonnant la suspension de sa détention sans inculpation et sans jugement, a dit une porte-parole de l’hôpital Barzilaï d’Ashkélon (ouest d’Israël) où il est hospitalisé. Il ignore donc cette décision.
Avant même son coma, les médecins avaient décrit Mohammed Allan comme perdant le contact avec son environnement. Le cerveau est atteint par deux mois de grève de la faim, avaient-ils dit sans se prononcer sur le caractère irréversible ou non de ces atteintes.
Mohammed Allan était sorti mardi d’un premier coma dans lequel il avait sombré en fin de semaine passée et dans lequel il avait été maintenu jusqu’à mardi.
Arrêté en novembre 2014, cet avocat à Naplouse et défenseur de prisonniers palestiniens, a débuté le 18 juin sa grève de la faim pour protester contre sa détention administrative.
Ce régime d’emprisonnement extrajudiciaire permet aux autorités israéliennes de détenir un suspect sans lui notifier d’inculpation pendant six mois renouvelables indéfiniment.
Les raisons précises de son arrestation n’ont jamais été publiquement claires. Israël le présente comme membre du Jihad islamique et cette organisation, désignée comme terroriste par Israël, le décrit effectivement comme l’un des siens.
Son cas a mobilisé l’opinion palestinienne, dans un contexte déjà tendu. Il représente un casse-tête pour les autorités israéliennes, prises entre le souci de ne pas paraître céder à un quelconque chantage et le risque d’une nouvelle escalade de violence que pourrait provoquer sa mort.
(20-08-2015 – Avec les agences de presse)