Nous avons appris ce lundi avec tristesse le décès de l’écrivain suédois Henning Mankell, emporté par un cancer à l’âge de 67 ans.
Comme écrivain, Henning Mankell s’est fait connaître comme un maître du roman policier, en particulier à travers le personnage devenu mondialement célèbre du commissaire Kurt Wallander.
Anticolonialiste résolu, Mankell partageait sa vie depuis des années entre le Mozambique et sa Suède natale.
Il était parallèlement un écrivain engagé aux côtés du peuple palestinien.
Nous avions ainsi eu la chance de faire sa connaissance, en Méditerranée, pendant la Flottille de la Liberté pour Gaza en mai 2010, à laquelle il participait.
Mankell se trouvait précisément à bord du Mavi Marmara lorsque les pirates de l’armée israélienne prirent le bateau d’assaut dans la nuit du 31 au 31 mai 2010, assassinant 10 membres de la flottille, en blessant des dizaines d’autres, et emmenant en captivité tous les passagers, dont lui-même.
Les « polars » de Mankell, qui se lisent d’une traite (la majorité sont disponibles en français en format de poche) sont pour une large part une critique de l’injustice sociale, celle qui prévaut en Suède pour commencer, ainsi que sous d’autres latitudes.
Dans le communiqué annonçant son décès, son éditeur suédois, Dan Israël, lui a rendu hommage en ces termes : « La solidarité avec les faibles et les opprimés a traversé son œuvre comme un fil rouge ».
CAPJPO-EuroPalestine