Marah Bakir, 16 ans, Estabraq Nour, 14 ans et Jihan Ereqat,17 ans, sont détenues par l’occupant israélien dans des conditions inhumaines, rapporte Addameer.
Les trois mineures, auxquelles tous les effets personnels ont été confisqués, sont détenues à la prison al-Ramleh avec des prisonnières israéliennes incarcérées pour des infractions pénales. Détenir ces jeunes filles avec des prisonnières de droit commun est pour elle un motif de peur constante et les empêche de dormir, ce qui met en danger leur santé mentale et psychologique.
Elles sont à trois dans une cellule, très sale et infestée d’insectes, avec en tout et pour tout 2 lits superposés, une couverture et un matelas, indique Maître Samaan.
Elles sont entravées pendant leur temps de sortie dans la cour de la prison, et elles refusent donc de sortir. De plus, Marah et Istabraq souffrent de blessures par balles tirées par les forces d’occupation lors de leur arrestation. Les deux jeunes filles ne reçoivent ni le suivi ni le traitement médical nécessaires.
Addameer exige le transfert immédiat des trois mineures à la prison HaSharon, où toutes les prisonnières politiques palestiniennes sont détenues. Détenir ces jeunes filles à la prison Al-Ramleh équivaut à de la torture psychologique. En outre, elles sont privées illégalement du droit à des soins médicaux, le droit de pratiquer leur religion et du droit de recevoir des visites familiales.
Selon les statistiques d’Addameer, il y a actuellement 45 prisonnières et détenues palestiniennes dans les geôles de l’occupation israélienne, dont 6 mineures et 2 détenues administratives. La plupart des prisonnières politiques ont été arrêtées lors des récents événements et ont été soumises à la torture et aux mauvais traitements pendant le processus d’arrestation et d’interrogation. Elles sont continuellement soumises à des traitements dégradants et inhumains pendant les transferts d’une prison à une autre, ou des prisons aux tribunaux.
Elles sont soumises à des interrogatoires brutaux : coups, insultes, menaces, harcèlement sexuel et humiliation par les enquêteurs israéliens. Elles doivent souvent subir des fouilles au corps dégradantes et intrusives pendant les transferts aux audiences et parfois au milieu de la nuit, comme mesure punitive. »
Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne emprisonnée, féministe, de gauche et militante pour les droits des prisonniers, initialement en détention administrative, est désormais sous le coup de 12 accusations purement politiques pour avoir parlé, écrit, parlé aux médias et assisté à des événements. L’affaire Jarrar a été reportée à plusieurs reprises car le parquet militaire ne parvient pas à produire des témoins à l’appui de ses accusations.
Source : Addameer
Traduction : MR pour ISM
CAPJPO-EuroPalestine