Décidément, la campagne BDS leur fait bien peur ! Fini le temps où Israël s’en moquait, en prétendant que ce mouvement, similaire à celui lancé par Mandela contre l’Afrique du Sud de l’apartheid, ne pouvait l’affecter. C’est au tour des élus de Toulouse de relayer les desiderata du CRIF et de proposer un voeu contre le boycott d’Israël ce vendredi soir. Soyons nombreux à aller exiger la séparation du CRIF et de l’ETAT !
COMMUNIQUÉ
« Dans le cadre du Conseil Municipal du 18 mars, le groupe de droite Toulouse Ensemble propose un voeu « condamnant le mouvement de boycott contre le pays d’Israël » que vous trouverez ci-dessous, C’est un pas de plus dans l’étouffement de la liberté d’expression pour la solidarité au peuple palestinien et à la campagne BDS. Nous ne devons pas laisser passer. C’est pour cela que nous vous proposons de nous rassembler ce vendredi à 18h devant la Mairie de Toulouse. Venez nombreux et faites-le savoir tout autour de vous.
Nous sommes libres d’exprimer notre solidarité au peuple palestinien !
Le Maire de Toulouse s’aligne à nouveau sur une organisation communautaire, le CRIF (Conseil soit-disant représentatif des Institutions Juives de France). Il veut en catimini faire voter – au cours du conseil municipal du vendredi 18 mars – un voeu appuyant la politique raciste et colonialiste de l’Etat d’Israël et remettant en cause la liberté d’expression.
La campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) est une campagne citoyenne, antiraciste et non violente contre la politique de l’État d’Israël tant qu’il ne se conformera pas au droit international, notamment du fait de l’extension aveugle de sa colonisation, condamnée par l’ONU. Cette campagne répond à l’appel lancé en 2005 par plus de 170 organisations de la société civile palestinienne, campagne inspirée par le boycott qui a contribué à mettre fin au régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Le droit de critiquer un Etat qui occupe, colonise et pratique une politique d’apartheid se trouve au coeur même de la notion de société démocratique : il ne peut être remis en question. Nous dénonçons avec force tous ceux qui prétendent y voir de l’antisémitisme, pour faire taire la condamnation de la politique israélienne.
Pour l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui consacre l’alliance judiciaire entre l’Etat français et le CRIF, succursale d’Israël en France, pour le respect de la liberté d’expression, pour la solidarité avec le peuple palestinien, pour la campagne BDS, pour la relaxe de Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yamann en procès le 30 juin à Toulouse, nous appelons à un rassemblement vendredi 18 mars à 18h devant la Mairie de Toulouse. »
Premiers signataires: BDS France Toulouse, Palestine Libre, NPA31, Ensemble31
– CAPJPO-EuroPalestine se permet d’ajouter qu’il serait bon qu’un maximum de Toulousains prennent également part à ce conseil municipal, comme ils en ont droit, et y donnent leur avis !
[fuchia]- Conseil Municipal N° 1 du 18 mars 2016 n° 41.1
VŒU DU GROUPE TOULOUSE ENSEMBLE CONDAMNANT LE MOUVEMENT DE BOYCOTT CONTRE LE PAYS D’ISRAËL
Mesdames, Messieurs,
Israël et la France sont des pays amis qui partagent les valeurs de liberté et de démocratie. La Ville de Toulouse entretient de nombreuses relations dans les domaines économiques, universitaires, culturels et avec certaines villes israéliennes depuis plusieurs années, dont Tel-Aviv, en vertu du jumelage conclu en 1962 et prorogé par toutes les municipalités qui se sont succédées.
Depuis quelques années, un mouvement de boycott d’Israël, incarné notamment par le groupe BDS (« Boycott, Désinvestissement, Sanctions »), se renforce, participant à un climat nauséabond.
Pourtant l’appel au boycott d’Israël a été d’une part condamné à plusieurs reprises par le Premier mi- nistre, Manuel Valls, et d’autre part déclaré illégal par un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation du 20 octobre 2015.
Au-delà des appels au boycott des produits israéliens, le groupe BDS appelle de manière constante au boycott de toute forme d’échange et de relation avec Israël, et notamment dans le champ des échanges culturels qui sont, par essence, vecteur de paix et de tolérance.
Au contraire de cette démarche, la Ville de Toulouse tisse des liens tant avec les villes d’Israël qu’avec celles de Palestine dans le cadre de plusieurs projets de coopération économique, culturelle et technique, grâce à un jumelage avec la Ville de Tel-Aviv et un accord de coopération avec la Ville de Ramallah.
C’est pourquoi, le Conseil municipal de la Ville de Toulouse, à l’instar du Conseil de Paris qui a émis un vœu en termes similaires le 17 février dernier :
· condamne le boycott envers Israël, en particulier les activités du mouvement Boycott, Dés- investissement et Sanctions et ses activités à Toulouse ;
· s’oppose publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations et réaf- firme son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien se manifestant par la coexistence paisible de deux états dans des frontières sûres et reconnues ;
· s’engage à poursuivre et renforcer ses relations avec les villes israéliennes et palestiniennes
dans tous les champs des politiques publiques municipales ;
· appuie le refus d’accueillir dans les établissements publics ou subventionnés de la Ville de Toulouse des événements visant à promouvoir le boycott d’Israël.
Pour le Maire, L’Adjoint Délégué
François CHOLLET
[/fuchia]
Hollande en train de fleurir la tombe de Gandhi, apôtre du boycott
CAPJPO-EuroPalestine