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Nouveau rapport de l’ACAT sur la torture des enfants palestiniens : A quand des dépôts de plaintes ?

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Sous l’intitulé : « Enfances brisées : les mineurs palestiniens dans le viseur de la répression israélienne », L’Association des Chrétiens pour l’abolition de la Torture (ACAT) publie son énième rapport sur la torture des enfants palestiniens. Mais pourquoi l’ACAT, qui a parfaitement le moyen de déposer des plaintes en France, dans le cadre de la Convention Internationale contre la Torture, ne le fait-elle pas ?


mineur_palestinien.jpg

– Nouveau rapport disponible sur : https://www.acatfrance.fr/public/rapport_enfances_brisees.pdf

L’ACAT dénonce une fois de plus « les multiples violations des droits de l’homme dont sont victimes les mineurs palestiniens aux mains des forces armées et de police israéliennes. Entre torture et mauvais traitements, simulacre de justice et impunité des forces de l’ordre, les associations dressent un bilan désastreux de la détention des enfants palestiniens. »

Et donne de nombreux exemples qui montrent que l’ACAT détient des preuves et des cas précis :

« J’ai ouvert la porte. J’ai vu le soldat en face de moi. Il m’a demandé : « tu es Tayeb? » Je lui ai dit oui, il m’a attrapé, tordu les mains et tabassé contre la porte. Nous nous sommes dirigés vers la porte qui donne sur la rue, mon voisin a jeté un objet sur le soldat, ce qui l’a mis de mauvaise humeur, et il a commencé à me frapper, il m’a frappé au visage, très fort. »

(Tayeb, arrêté à 14 ans, camp de réfugiés d’Al-Fawar )

« Tayeb fait partie des 500 à 700 mineurs palestiniens qui, chaque année depuis 2000, passent dans les prisons militaires israéliennes. Fin février 2016, plus de 440 mineurs – dont 104 âgés de 12 à 15 ans – étaient ainsi emprisonnés, sans compter les nombreux autres arrêtés et relâchés après un interrogatoire violent. La majorité est accusée d’avoir jeté des pierres, un crime passible de 20 ans d’emprisonnement », indique l’ACAT.

« 75 % des mineurs détenus subissent des violences physiques durant leur arrestation, transfert ou interrogatoire ».

– L’acat ajoute :

« Les violences et les traumatismes qu’ils subissent ne se limitent pas à la période de l’arrestation. Elles dureront jusqu’à leur sortie de prison. Pendant les heures de transfert vers les centres d’interrogatoire, les enfants sont violentés, menacés, humiliés. Ils peuvent parfois être forcés de rester immobiles pendant des heures, sous la pluie, dans le froid ou sous le soleil, sans eau, nourriture ni accès aux toilettes. Près de 70% sont soumis à une fouille à nu après leur arrestation. Les mauvais traitements se poursuivent ainsi pendant l’interrogatoire qui peut durer des jours, voire des semaines. Gifles, coups de pieds, insultes, menaces de torture, d’agression sexuelle, de condamnations sont monnaie courante. Plus d’un dixième des mineurs arrêtés sont maintenus à l’isolement pendant une durée moyenne de treize jours. Le plus souvent, ils ne peuvent rencontrer ni leurs parents ni un avocat. Les militaires israéliens ont un double objectif : les faire craquer pour qu’ils signent des aveux, mais aussi les punir et les dissuader, eux et leurs familles, de militer contre l’occupation.

Les mineurs palestiniens sortent brisés du système de détention militaire israélien. Ils souffrent d’isolement, d’un sentiment d’insécurité permanent, de troubles de stress post traumatique et parfois de séquelles physiques. Ils finissent trop souvent par se déscolariser.

La société palestinienne dans son ensemble est déstructurée par le sort que les autorités israéliennes réservent à ses enfants. La recrudescence des arrestations et détentions de mineurs rend chaque jour plus improbable la reprise du processus de paix. »

DES ACTES !

Tout cela nous le savons, et l’ACAT l’a déjà écrit, comme le souligne notre pétition :

– http://stoptortureenfantspalestiniens.wesign.it/

enfant_menotte_pe_tition_bonne-3.jpg

Et comme nous le soulignons, la Convention Internationale contre la Torture, (Convention de New York, 1984), signée par la France, et la contraignant à rechercher et poursuivre toute personne suspecte d’avoir commis des actes de torture physique et psychologique, ou de les avoir ordonnés, ou encore de les avoir laissé commettre en connaissance de cause, permet d’agir.

Or ces tortures exercées contre des adultes et des enfants sont de notoriété publique en Israël, et c’est toute la chaîne du commandement militaire et politique qui admet ou recommande ces pratiques.

Nous exigeons donc du gouvernement français qu’il respecte le droit international et cesse d’accueillir en France les responsables de ces tortures.

Nous demandons par ailleurs à toutes les grandes ONG de défense des droits de l’Homme et de l’Enfant de se mobiliser concrètement, et de déposer des plaintes auprès des tribunaux français au nom des victimes de ces tortures ou de leurs familles, dès qu’elles ont à connaître de tels cas.

CAPJO-EuroPalestine

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