Ayelet Shaked, ministre israélienne de la « justice », aurait mieux fait d’imiter Tzipi Livni et d’annuler sa conférence en Europe cette semaine, car de nombreux militants se sont chargés de lui faire savoir ce qu’ils pensaient de ses appels au génocide, lors de sa venue à l’université de Vienne en Autriche !
Ayelet Shaked avait, entre autres horreurs postées sur Facebook, appelé à « tuer ces mères qui donnent naissance à des petits serpents ».
Mais elle s’est égalemet illustrée et continue à le faire avec des propos racistes sur les Noirs et l’incitation à la haine des réfugiés en provenance des pays d’Afrique.
Toutes choses que le doyen de l’université de droit de Vienne a indiqué ne pas savoir quand il a invité cette dangereuse personne à parler des « droits de l’homme » !
La vidéo montre plusieurs militants l’interrompre sans cesse et lui faire honte à l’intérieur de la salle de conférence, mais il y a aussi d’autres membres de BDS Vienne, et des Femmes en Noir qui manifestent à l’extérieur de l’université avec des pancartes citant les propos racistes et génocidaires de la ministre, et de son collègue à l' »éducation », également fasciste, Naftali Bennett, qui a appelé à « tuer un maximum d’Arabes ».
Dans la salle de conférence, son discours devient inaudible : ceux qui se relaient pour la prendre à partie, elle et l’université qui l’a invité, dénoncent les démolitions de maisons palestiniennes, la torture des enfants, et toutes les atrocités commises par ce régime colonial.
Ronnie Barkan, opposant israélien que nous avons reçu la semaine dernière à la librairie Résistances et qui a participé à un rassemblement à Paris avec nous, prend également la parole pour dénoncer l’état d’apartheid israélien, traiter Ayelet Shaked de menteuse et de génocidaire.
Les militants autrichiens pour les droits de l’Homme soulignent que les crimes commis par leur Etat contre les Juifs pendant la deuxième guerre mondiale, ne sont pas une invitation à en faire autant avec d’autres peuples, et qu’en aucun cas ils n’accepteront, en raison de cette histoire, justement, de se taire.
« Plus jamais cela », est une phrase que nous prenons très au sérieux et le chantage à l’antisémitisme que nous subissons en Autriche, où toute critique d’Israël est taboue est inadmissible, dit Van Jura, porte-parole du groupe BDS Vienne, en rappelant que l’année dernière, une conférence avec la courageuse militante américaine, survivante du génocide des juifs, Hedy Epstein, favorable à la campagne BDS, a été annulée au parlement autrichien, en raison des scandaleuses pressions exercées par le lobby israélien. Nous respectons la liberté d’expression, mais celle-ci n’est pas synonyme de donner une tribune, notamment dans une école de droit, à des racistes génocidaires et à des criminels de guerre dont la place est dans une cour pénale internationale ».
Heureusement, les temps changent et ce chantage à l’antisémitisme prend du plomb dans l’aile.
Ainsi, lundi dernier, c’était au tour de l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Danny Danon, d’être accueilli de la même manière qu’Ayelet Shaked, à l’université Columbia de New York.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine à partir de Electronic Intifada)
CAPJPO-EuroPalestine