« Des heurts entre Palestiniens et Israéliens ce samedi », rapportent certains sites en ce 25 février 2016 . Mais lesquels disent ce qui s’est passé il y a 23 ans, le 25 février 1994, quand le colon Baruch Goldstein est entré dans la Mosquée Ibrahim à Al Khalil (Hébron), tuant 29 Palestiniens et en blessant plus de 120, un vendredi de ramadan ? Et que s’était-il passé ensuite ?
La Mosquée Ibrahim après le massacre de Goldstein, le 25 fevrier 1994 (Crédit : Flash90)
Hommage aux victimes ce dimanche à Hébron
Après le massacre, Yitzhak Rabin, que l’on présente comme un grand homme de paix, et qui était alors au pouvoir, un an après le début des accords d’Oslo, aurait pu en profiter pour faire évacuer les quelques centaines de colons d’Hébron, connus pour leur fanatisme et leurs exactions.
Au lieu de cela , il choisit de punir la population palestinienne de la ville, en décrétant un déploiement militaire encore plus massif, un bouclage de plusieurs jours interdisant aux Palestiniens de bouger, pour protéger les colons, ce qui donna lieu à la séparation de la ville en 2 secteurs, avec interdiction d’accès des Palestiniens à quasiment la moitié de leur ville, dont le vieux centre ville et son marché ancestral.
Anciennement une rue pleine de vie, la rue Shuhada est aujourd’hui fermée au public palestinien.
Et sur la tombe de ce criminel de la colonie de Kyriat Arba, qui fut membre de la « Ligue de défense Juive », organisation terroriste fondée par le rabbin Meir Kahane, on peut lire « Ci-git un saint. Que Dieu venge son sang. Ses mains sont innocentes et son cœur et pur ».
Cet assassin est devenu un héros dans de larges franges de l’extrême-dtroite sioniste, qui célèbrent chaque année sa mémoire, ce qui en dit long sur l’état de dégénérescence de cette société.
Mais les Palestiniens n’oublient pas. Tout ce week-end, ils ont manifesté en mémoire de toutes les victimes assassinées lâchement il y a 23 ans, et contre toute cette fange raciste qui prospère au pays des murs et des ghettos. Et les jeunes militants d’Hébron qui réclament la réouverture de la rue Shuhada, ne baissent pas les bras. Ils sont de plus en plus nombreux.
CAPJPO-EuroPalestine