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Interdiction d’entrer en Israël et en Palestine pour les supporters de BDS

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Quasiment en même temps que Trump et sa nouvelle mesure d’interdiction d’entrée aux musulmans de 6 pays, le parlement israélien a voté une loi sur le refoulement de toute personne sympathisante de l’appel au boycott d’Israël.


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Une loi qui conforte des pratiques déjà existantes, car Israël ne se gêne pas et n’a besoin d’aucune loi pour refouler les « trop bronzés » , les patronymes arabes, et tous ceux qui ont des sympathies pour la cause palestinienne.

Ne pas aller faire du tourisme en Israël ne nous manquera pas beaucoup… mais qu’Israël se permette d’interdire l’entrée dans un pays qui ne lui appartient pas, et qu’il occupe depuis 50 ans illégalement, c’est scandaleux !

Si nos gouvernements n’étaient pas complices de cette occupation, ils feraient jouer le droit de réciprocité, et interdiraient l’entrée en France comme en Europe de tous les Israéliens qui dénoncent la politique de la France….

D’autant que cette nouvelle loi israélienne viole les règles fondamentales de la démocratie. La Turquie a même été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, en 2010, pour avoir violé le droit à la liberté d’expression en interdisant l’entrée à une citoyenne américaine à cause de ses opinons politiques : http://hudoc.echr.coe.int/eng?i=001-98752

En Israël, le journal Haaretz craint par ailleurs que le gouvernement se serve de cette loi pour empêcher les familles palestiniennes vivant à Jérusalem Est ou en Israël qui ont un statut temporaire de résidents d’obtenir un statut définitif.

Israël a d’ailleurs fait un exemple l’an dernier en refusant de renouveler le passeport d’Omar Barghouti, un des fondateurs du mouvement BDS. Sa famille est palestinienne, mais il est né au Qatar, et a épousé une israélienne d’origine palestinienne. Ce qui lui a donné un statut de résident permanent, sans avoir toutefois l’entière citoyenneté israélienne. Et ce qui permet au ministre israélien de l’intérieur d’exercer un chantage permanent sur Omar Barghouti en brandissant la menace de révoquer son permis de résidence.

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La nouvelle loi ne distingue pas, bien entendu, entre boycott des colonies ou du reste, puisqu’Israël s’arroge la propriété de l’ensemble des territoires palestiniens et des colonies qui sont dessus.

Ce qui fait écrire à Haaretz : « Etant donné que bon nombre de pays européens font désormais la distinction entre produits issus des colonies ou bien d’Israël dans ses frontières d’avant juin 1967, cela veut-il dire que nous allons maintenant empêcher d’entrer les dirigeants et représentants de ces pays ? »

« Le but de cette loi n’est pas de protéger Israël, ajoute le quotidien israélien, mais de protéger les colonies. Il vise à effrayer les opposants au régime et à les blacklister voire les boycotter ».

« Une loi qui me jette dans les bras du boycott »,

« Moi qui hésitais à soutenir la campagne BDS, écrit Mira Sucharov, professeur de science politique à l’université Carleton d’ Ottawa, je n’ai plus d’états d’âme maintenant qu’Israël vote une loi qui met dans le même sac, le boycott des colonies et le boycott total d’Israël. Et ceci même si je suis très frustrée et inquiète à l’idée de ne pas pouvoir rendre visite à ma famille et mes amis en Israël, pays où j’ai moi-même vécu 3 ans quand j’étais plus jeune ».

Et cette réaction est représentative de ce que ressentent un nombre croissant de Juifs dans le monde face à cette criminalisation de protestations non-violentes en faveur de la justice, du droit, contre le racisme et l’apartheid.

« Israël sape lui-même sa légitimité avec une telle loi », a souligné l’organisation pro-israélienne Ameinu.

Et fait un énorme coup de publicité à la campagne internationale BDS, estiment ses promoteurs palestiniens. Le fait de placer sur un même plan Israël et les territoires palestiniens occupés, dans son interdiction d’entrer, en dit long sur une annexion de fait.

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source : Haaretz

CAPJPO-EuroPalestine

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