Les prisonniers palestiniens annoncent une grève massive de la faim, tous mouvements politiques confondus, sous la direction de Marwan Barghouti, à compter du lundi 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques. Notre soutien est important.
Cette grève de la faim veut montrer l’unité des Palestiniens et privilégier l’action collective plutôt que les négociations individuelles avec les autorités pénitentiaires israéliennes.
Tous les adultes incarcérés, à l’exception de ceux qui sont malades, vont donc s’engager dans une grève de la faim collective, et Marwan Barghouti qui fait partie du comité de coordination des prisonniers, met en garde contre les mensonges et rumeurs qu’israel ne manquera pas de faire circuler pour saper leur moral et leur mouvement.
Mouvement qui fixe parmi ses objectifs :
– la fin de l’isolement cellulaire et de la détention « administrative » (sans inculpation ni jugement et pour des durées illimitées)
– le retour à deux visites par mois au lieu d’une seule actuellement, en vigueur pour les prisonniers palestiniens.
Et la possibilité pour les cousins, aujourd’hui exclus des visites, d’être habilités à en faire. De même les prisonniers demandent que les visites durent 1H 30 au lieu de 45 minutes (étant donné les nombreuses heures de trajet que doivent faire les familles, sans compter les difficultés à obtenir des permis, pour pouvoir se rendre dans les prisons israéliennes), et que les prisonniers puissent prendre une photo de leur famille tous les 3 mois.
– un transport moins inhumain des prisonniers et notamment des prisonnières entre les prisons et les tribunaux.
– sur le plan médical, le mouvement des prisonniers réclame la fermeture de l’hôpital de la prison de Ramla, totalement déficient, ainsi qu’un accès approprié aux soins et interventions chirurgicales, dans des délais rapides, et sans le racket financier imposé actuellement pour tout traitement. Il exige également que des médecins indépendants de toutes les spécialités puissent faire des consultations dans les prisons.
– L’accès à des chaînes de télévision câblées, le contrôle sur la préparation de la nourriture, l’entrée de livres, de vêtements, et d’accessoires intimes pour les femmes, font également partie des revendications, de même que la possibilité de poursuivre des études en prison.
Pour rappel, il y a actuellement 6,500 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons de l’occupant, dont 300 enfants et 53 femmes.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Maan news Agency
CAPJPO-EuroPalestine