L’avocate palestinienne Shireen Issawi a été libérée mardi, après avoir passé 43 mois dans les geôles de l’occupant israélien, dont un bon nombre en confinement solitaire, parce qu’elle dénonçait les abus de l’administration pénitentiaire.
Accusée d’avoir aidé des familles de prisonniers à transmettre des messages et de l’argent pour cantiner, cette défenseur des droits de l’homme et des droits des prisonniers palestiniens, dont ceux de ses deux frères Sameer et Medhat, avait été condamnée à 4 ans de prison.
En sortant mardi, elle bénéficiait donc d’une remise de peine de 4 mois décidée par la cour suprême. Mais pour lui gâcher le moment des retrouvailles avec sa famille, Shireen, à sa sordie de la prison de Damon a été conduite au sinistre centre d’interrogatoire de la Moskobiyeh pour y subir une nouvel interrogatoire !
Et alors que sa famille l’attendait dans son domicile de Issawiyeh à Jerusalem, l’armée d’occupation a attaqué leur maison, et déchiré les affiches faites pour célébrer sa libération.
Parallèlement une autre Palestinienne a été incarcérée en détention « administrative (sans inculpation ni procès) . Khadija al-Rubai, 30 ans, de Yatta à l’Est de al-Khalil (Hébron) a été kidnappée par l’armée à son domicile avant l’aube. Armée qui en a profité pour lui voler ses 30.000 shekels (soit 8000 euros).
Il y a maintenant plus de 450 prisonniers politiques palestinien en détention « administrative », dont 5 femmes (Khalida Jarrar, Ihsan Dababseh, Afnan Abu Haniyeh et Sabah Faraoun), sachant que cette détention « administrative » est renouvelable de manière illimitée.
Pamri les 57 femmes incarcérées dans des conditions scandaleuses soit à Damon soit à, HaSharon, on compte 10 mineures, dont Malak al-Ghaliz, âgée de 14 ans, qui a été condamnée à 9 mois de prison et une amende d’un millier d’euros le 16 octobre dernier.
Source : Samidoun
CAPJPO-EuroPalestine