Ce porte-parole du lobby israélien a été condamné à verser trois mille euros de dommages et intérêts à Nabil Koskossi, à propos duquel Pupponi François avait demandé à un journaliste » de ne pas donner la parole à de tels individus qui bafouent les lois de la république et ses principes ».
Le jugement est tombé après deux ans de procédure. Mardi 24 Octobre 2017, en début d’après-midi, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu le député et ancien maire du Parti Socialiste de Sarcelles, François Pupponi, « coupable de diffamation publique envers un particulier commis les 7, 21 et 22 juillet 2015 ».
À l’énoncé du délibéré, Nabil Koskossi, à l’origine de la plainte contre François Pupponi, était tout sourire. « C’est un soulagement, je suis fier d’avoir mené ce combat pour moi, pour ma famille et pour mon honneur », a-t-il réagi en sortant du tribunal, « j’espère que cette condamnation fera jurisprudence pour les habitants lambdas qui se font diffamer parce qu’ils ont une forme d’engagement. Ce procès, c’est pour moi le pot de terre contre le pot de fer ».
Tout commence le 20 juillet 2014, quand Nabil Koskossi souhaite organiser une manifestation de soutien à la Palestine à Sarcelles. Interdit par le préfet, un rassemblement avait tout de même eu lieu et avait viré à l’émeute. A la fin du mois de juillet 2014, la mairie avait déposé plainte pour destruction et dégradation de biens privés ou menace contre le collectif de Garges Sarcelles, dont Nabil Koskossi était le porte-parole. Au mois d’avril, celle-ci a été classée sans suite par le parquet de Pontoise. Un an plus tard, sur son profil Facebook, à la suite d’un article du Monde citant Nabil Koskossi, François Pupponi indique avoir prévenu la journaliste « sur la nécessité de ne pas donner la parole à de tels individus qui bafouent les lois de la république et ses principes ».
C’est notamment pour ces propos que l’ancien maire a été reconnu coupable de diffamation. Pas de condamnation en revanche, mais une relaxe concernant les propos tenus dans le Parisien en réaction au classement de sa plainte. « Je suis sidéré de ce classement sans suite et que cette personne, proche de certains réseaux, puisse être dégagée de toutes responsabilités », avait-il déclaré.
François Pupponi, également condamné à verser trois mille euros de dommages et intérêts à Nabil Koskossi, ne compte pas en rester là. « Ma réaction est simple, vive la France », s’insurge François Pupponi, « nous avons connu au mois de juillet 2014 une manifestation à caractère antisémite avec des cris antisémites. Depuis cette date terrible, la plainte de la ville contre les organisateurs a été classée sans suite. Et maintenant c’est moi qui suis condamné pour diffamation, voilà la France d’aujourd’hui. Je suis en colère ». François Pupponi insiste, « non seulement je vais faire appel, mais je me suis aussi pourvu en cassation à la suite de la décision du tribunal de Pontoise. Je m’interroge sur la position de la justice. Les messages qu’elle me fait passer depuis 2014, c’est de nous demander de nous taire. Je suis la victime et c’est moi qui suis condamné ».
Source : http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/sarcelles-francois-pupponi-condamne-pour-diffamation-24-10-2017-7352259.php
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