Merci à Ronnie Barkan et aux véritables anticolonialistes israéliens pour cette vidéo, qui met à nu l’hypocrisie de la pseudo ONG ACRI (Association israélienne des droits civils), soucieuse des droits de l’homme en paroles, mais complice dans les faits du régime d’apartheid.
L’intervention de ces militants a eu lieu le 5 décembre, à l’occasion d’une réunion de l’ACRI dans l’enceinte même du parlement israélien, sous les auspices de celui-ci, et en présence qui plus est du politicien Yitzhak Herzog, député de l’Union Sioniste, ancien ministre des massacreurs Ariel Sharon et Benjamin Netanyahou.
La vidéo, sous-titrée en anglais, se comprend assez aisément, mais voici quand même sa traduction en français :
Ronnie Barkan :
– C’est bon, j’en ai pour une seconde…
– – J’arrive de Khan al Ahmar ce village de Cisjordanie dont votre parlement d’apartheid a décidé d’expulser les habitants et d’y démolir une école construite par l’Union européenne
Employée du Parlement :
– Sortez !
Ronnie Barkan :
– Vous autres, qui êtes censés tenir le langage des droits de l’homme, vous n’êtes que la feuille de vigne de ce parlement criminel de l’apartheid. Alors que l’ONU a déjà conclu qu’Israël est coupable de crimes contre l’humanité, vous êtes de ceux qui répandant un discours mensonger, vous voulez bien prononcer le terme d’apartheid à propos de la route 443*, mais jamais en ce qui concerne la situation ici même ; vous parlez des réfugiés du Soudan et de l’Erythrée, mais jamais le moindre mot sur les réfugiés palestiniens qui demandent depuis 70 ans le droit de rentrer chez eux…
Employée du Parlement :
– Maintenant, vous sortez !
Ronnie Barkan :
– C’est bon, je m’en avis, mais chacune et chacun d’entre vous est au mieux le cache-sexe du régime criminel d’apartheid … Et vous osez parler de droit à la dignité ? Mais pourquoi vous ne parlez pas du droit à la dignité du peuple de Gaza ?
Rappelons, avant de conclure, que toutes les ONG israéliennes ne se comportent pas comme l’ACRI. C’est le cas, parmi d’autres, de l’association Bt’selem, qui a équipé des dizaines d’habitants de la Cisjordanie de caméras, afin de pouvoir documenter les exactions des colons et de l’armée d’occupation.
* La route 443 représente la « page de gloire » de l’ACRI en matière de défense des droits de l’homme. Il s’agit d’une route réservée aux colons dont l’ACRI avait obtenu, il y a quelques années, qu’elle puisse être empruntée, par endroits, par la population palestinienne.
CAPJPO-EuroPalestine