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Hommage aux résistants du ghetto de Varsovie

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Avril 1943 : c’était il y a 75 ans et ceux que l’occupant allemand considérait comme des terroristes ont eu le courage de se soulever, et de refuser l’enfermement et le génocide, malgré la disproportion des forces en présence. Nous rendons hommage à ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont choisi de résister, comme le font aujourd’hui les résistants palestiniens qui périssent sous les balles de l’occupant israélien pour tenter de détruire les barbelés et les murs qui les maintiennent dans le ghetto de Gaza, privés d’eau potable, d’électricité, de soins et d’avenir.


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La révolte du ghetto de Varsovie est un soulèvement armé, organisé et mené par la population juive du ghetto de Varsovie contre les forces d’occupation allemandes entre le 19 avril et le 16 mai 1943.

En Pologne comme en Tchécoslovaquie et dans tous les autres pays d’Europe centrale et orientale que viendront à occuper les nazis, les Juifs sont progressivement regroupés dans des quartiers clos sous surveillance policière, des «ghettos» où ils sont amenés à survivre dans l’ignorance de leur avenir.

En 1939-1940, encore incertains sur le sort à réserver aux Juifs, les nazis veulent en premier lieu les mettre à l’écart du reste de la population et les briser en tant qu’êtres humains et communauté sociale.Les ghettos vont remplir ces fonctions avant que le relais ne soit pris par les camps d’extermination, à partir de la fin 1941.

En novembre 1940, quelques mois à peine après l’invasion allemande, les Juifs de la capitale polonaise et des environs, au nombre d’environ un demi-million, sont regroupés dans un quartier transformé en ghetto et isolé du reste de la ville par des barrières, des murs et des façades aveugles.

Ils reçoivent environ 600 calories par jour, ce qui reste entretient la disette. Cette situation humiliante et déstabilisante va se prolonger pendant près de dix-huit mois, jusqu’aux premières déportations. Dix-huit mois pendant lesquels chacun essaie simplement de survivre.

La surpopulation, le manque d’hygiène, le manque de nourriture et de médicaments, les épidémies et les famines, le froid et la chaleur, les humiliations et brutalités de tous ordres ont raison d’un grand nombre d’habitants du ghetto. Beaucoup meurent soit de faim, soit de maladie. À moins que leur chemin ne croise celui d’un SS en vadrouille dans le ghetto qui, sur un caprice, va les battre ou les abattre.

Dans les hôpitaux, les médecins confrontés à un manque cruel de médicaments.

Mais des déportations massives vont suivre et générer l’apparition d’une résistance juive armée dans le ghetto autour de deux organisations : l’« Organisation juive de combat » dirigée par Mordechaj Anielewicz, 23 ans, et Marek Edelman, 24 ans, et de l’« Union militaire juive » dirigée par Pawel Frenkel et Dawid Moryc Apfelbaum.

Parmi eux figurent une centaine de responsables de mouvements de jeunesse. Ces jeunes gens ont travaillé dans des fermes jusqu’en novembre 1942 avant d’être reconduits au ghetto par les Allemands. Ils n’ont pas connu les famines et les tourments des deux premières années du ghetto et ont conservé leur énergie intacte. Ils organisent immédiatement la résistance. Ils s’enfuient, se cachent et ripostent aux tentatives allemandes tant bien que mal, avec les pauvres armes dont ils disposent.

Ces résistants déploient une énergie phénoménale pour aménager des caches souterraines et des bunkers de fortune sous les habitations. Ils espèrent de la sorte se donner les moyens de résister plusieurs mois aux Allemands.

Les hommes d’Anilewicz se cachent dans tout le ghetto cependant que ceux de Frenkiel tentent d’arrêter les Allemands à l’entrée du quartier.

Le 18 janvier 1943, ces deux groupes s’opposent par la force à une nouvelle vague de déportation ; après quatre jours de combats de rue, le ghetto est paralysé et les déportations suspendues.

Heinrich Himmler donne donc l’ordre à son représentant en Pologne, Friedrich-Wilhelm Krüger, dans une lettre du 16 février 1943, de détruire complètement le ghetto. Il écrit : « Pour des raisons de sécurité, j’ordonne que le Ghetto de Varsovie soit détruit ». Le 19 avril, la police allemande et les forces SS entrent dans le ghetto. Bien qu’équipés de chars, d’artillerie et de lance-flammes, les quelque 2000 policiers et SS rencontrent une très vive résistance et le plan prévoyant la maîtrise complète du ghetto en trois jours est un échec complet. Il leur faudra 4 semaines pour anéantir le ghetto.

Marek Edelman, seul commandant survivant de l’insurrection, évoque un nombre très faible de combattants « Je me souviens d’eux tous, des garçons et des filles, 220 au total », âgés de 13 à 22 ans. Il avait 24 ans lorsqu’il prit le commandement de l’un des trois groupes de combattants, constitué de cinquante insurgés. Après la mort des premiers dirigeants et le suicide de Mordechaj Anielewicz le 8 mai, c’est lui qui dirige l’insurrection.

Durant les combats, environ 7 000 résidents du ghetto ont été tués, 6 000 ont été brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier, les Allemands déportèrent les survivants, afin de les faire mourir, dans les camps d’extermination de Treblinka et Majdanek et dans les camps de concentration de Poniatowa et de Trawniki.

Après la chute du ghetto, de petits groupes de survivants continuent la lutte armée dans les ruines jusqu’au mois de juin 1943. Certains groupes de combattants parviennent également à sortir du ghetto et continuent la lutte, rejoignant les partisans dans les forêts de la région.

C’est le cas de Marek Edelman qui s’enfuit par les égouts et va rejoindre la résistance. Il mettra un point d’honneur à demeurer en Pologne après la chute du nazisme, poursuivant la lutte contre toutes les oppressions. Il meurt le 2 octobre 2009, à 90 ans.

L’impact moral et historique de l’insurrection du ghetto de Varsovie fut important. La résistance dépassa les prévisions allemandes. Arie Wilner a résumé le sens de ce combat en ces termes : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».

Mordechai Alinewicz, écrit avant sa mort : «Les Allemands ont fui par deux fois du ghetto. L’une de nos compagnies a résisté 40 minutes et une autre s’est battue pendant plus de six heures… Nos pertes en vies humaines sont faibles et ceci est également une réussite…
Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l’on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.»

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CAPJPO-EuroPalestine

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