La principale incrimination visant Chelli, celle qui lui vaut la demande de renvoi devant une Cour d’assises, vise des « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », un crime passible de 15 ans de prison.
En l’occurrence, l’homme, également connu sous le nom de Ulcan, est mis en cause pour la mort en 2014 du père de Benoît Le Corre, un journaliste qui avait eu le malheur d’écrire un article faisant état des nombreuses agressions de ce fasciste contre des militants pro-palestiniens et une série de journalistes.
Bénéficiant de complicités manifestes au sein de l’appareil policier et plus généralement de l’appareil d’Etat français, Ulcan-Chelli avait dans un premier temps téléphoné au père de Benoît Le Corre, auquel il s’était présenté comme un policier, pour lui annoncer, en termes des plus brutaux, la mort (imaginaire) du journaliste. « Votre fils est crevé ! Il va falloir venir chercher le corps », avait-il déclaré.
Peu après, estimant qu’il n’avait pas fait assez de dégâts, il piratait la ligne téléphonique des parents de Benoît Le Corre, pour appeler un commissariat. Là, il indiquait au policier de permanence qu’il s’appelait Le Corre et qu’il s’était retranché chez lui après avoir tué son épouse et son fils. Une vingtaine de membres des forces de l’ordre, avaient alors cerné le domicile des parents Le Corre, en pleine nuit. Quelques jours plus tard, le père de Benoît Le Corre était victime d’un infarctus cérébral, qui devait se révéler fatal.
La demande du parquet concerne toute une série d’autres infractions violentes commises par ce vétéran de la Ligue de Défense Juive (LDJ). Selon le quotidien Haaretz, la demande d’extradition adressée par la France aux autorités israéliennes fait état de 50 crimes et délits différents commis par l’individu en France.
Sans surprise, Chelli est défendu par M° Gilles-William Goldnadel, qui assistait déjà l’individu jugé en 2009, avec d’autres comparses de la LDJ, pour le saccage de la Librairie Résistances à Paris. Chelli et ses complices avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis, ainsi qu’au paiement de dommages et intérêts à la librairie.
Sources : AFP et Electronic Intifada
CAPJPO-EuroPalestine