En cas d’épidémie de coronavirus dans la bande de Gaza, la population pourrait chercher à briser le blocus, et un massacre serait alors à craindre de la part d’Israël, mettent en garde des analystes.

« Si Gaza est particulièrement mal équipée pour faire face à une épidémie, c’est parce que le blocus d’Israël a détruit ses infrastructures essentielles et supprimé son économie », écrit Jamie Stern-Weiner, de l’Université d’Oxford au Rpyaume-Uni.
En raison de ce blocus, 39 % de sa population dépend de l’aide alimentaire, 96 % de l’eau courante est contaminée et impropre à la consommation, un enfant sur 10 souffre de malnutrition. La bande de Gaza n’est pas de ce fait en mesure de faire face à une épidémie de covid-19.
Le droit international et les défenseurs des droits de l’homme, y compris le Comité international de la Croix-Rouge, ont uniformément qualifié le blocus d’Israël de « punition collective illégale » et réclamé sa levée.
Alors qu’Israël, en tant que puissance occupante, a le devoir légal de subvenir aux besoins des habitants de Gaza et d’assurer leur bien-être cet Etat a transformé a transformé Gaza en camp de prisonniers, à l’heure où Israël libère les prisonniers israéliens pour prévenir la propagation de l’infection à ces derniers dans ses prisons.

Et quand on sait comment Israël a répondu aux manifestations pacifiques revendiquant la fin du blocus depuis fin mars 2018, quand on voit, malgré le silence des grands médias, la violence mise en oeuvre, les centaines de Gazaouis tués et les milliers de blessés et mutilés par les snipers israéliens, on peut redouter un nouveau massacre au cas où les Palestiniens de Gaza tenteraient de s’échapper du piège mortel de leur ghetto.
L’armée d’occupation serait-elle capable de tirer sur des civils malades ? Quelle serait la réaction internationale face à une telle situation ? Israel pourrait-il encore venir se justifier en arguant de son besoin de « se défendre » ?
Autant de questions que nous devons poser sans plus attendre, en exigeant d’Israel, l’accès immédiat pour les deux millions d’habitants de Gaza, à l’électricité, l’eau potable, aux soins, au matériel de prévention sanitaire, et à la possibilité de remettre en marche l’économie. »
Source : https://jacobinmag.com/2020/04/coronavirus-pandemic-gaza-strip-israel-violence
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