Salah Hamouri a été expulsé de sa ville natale de Jérusalem en Palestine… dans un avion El Al, ce dimanche matin, et la France s’est, sans surprise, contentée de protestations de forme. Mais Salah a fait savoir à Roissy, devant le public venu l’accueillir, qu’il ne lâche rien, et qu’il va continuer à soutenir la résistance dans toute la Palestine jusqu’à sa libération.
L’expulsion de Salah a été rendue possible par une loi du parlement israélien adoptée en 2018, accordant au ministre de l’Intérieur le pouvoir de révoquer le statut de résident permanent des Palestiniens vivant à Jérusalem-Est si le résident « met en danger la sûreté ou la sécurité publique », ou s’il « trahit l’État d’Israël ».
Seuls 5 % des résidents palestiniens de Jérusalem-Est, soit 18 982 personnes, ont obtenu la citoyenneté israélienne depuis l’annexion de Jérusaelm Est en 1967. L’absence de citoyenneté israélienne a de nombreuses implications. Sans elle, les Palestiniens de Jérusalem-Est ne peuvent pas voter aux élections législatives israéliennes ou obtenir un passeport israélien. Pour voyager à l’étranger, ils doivent demander un document de voyage temporaire (laissez passer). Certains emplois ne sont pas ouverts aux non-ressortissants. Surtout, leur statut de résident peut être révoqué, contrairement aux citoyens Cela est arrivé à plus de 14 000 Palestiniens depuis 1967. Avec la perte du statut de résident, ils perdent leur assurance maladie, leurs moyens de subsistance et même le droit d’entrer à Jérusalem.
CAPJPO-EuroPalestine
