Des colons de Cisjordanie ont procédé à des fouilles non autorisées sur un site situé sous la juridiction de l’Autorité palestinienne, et ont ensuite transféré la terre volée dans une colonie, rapporte le quotidien israélien Haaretz.
Les fouilles ont été menées avec le soutien de l’armée israélienne et ont été assistées par des volontaires d’un institut archéologique évangélique américain. Les bulldozers utilisés pour l’excavation ont creusé environ 80 mètres cubes de terre sur le site du mont Ebal dans le nord de la Cisjordanie, qui ont ensuite été transférés à la colonie de Shavei Shomron dans le nord de la Cisjordanie.
Le projet a été mené en collaboration avec la « Biblical Research Association » un institut missionnaire évangélique aux États-Unis , précise le journal.
« Le site archéologique du mont Ebal est en train de devenir un tournant dans l’archéologie israélienne », déclare l’archéologue Alon Arad, directeur de l’Emek Shaveh, et une ONG israélienne travaillant à empêcher la politisation de l’archéologie dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
« L’activité sur le site, commente-t-il, est passée d’une opération pirate dirigée par un groupe de juifs et de chrétiens messianiques à une opération d’État protégée par l’administration dirigée par le ministre Bezalel Smotrich. C’est encore une autre violation des accords d’Oslo et du droit international blanchi à la chaux par Israël. »
Selon Arad, les fouilles constituent « un échec éthique de la part de l’ensemble de la communauté archéologique également, dont le silence continue de donner une légitimité à de tels projets. Une enquête approfondie et immédiate est requise par toutes les parties concernées ainsi qu’indépendamment par l’Association archéologique israélienne. «
CAPJPO-EuroPalestine
