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Georges Abdallah : André Chassaigne souligne le déni de justice, et appelle à un « large mouvement »

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Le député PCF André Chassaigne a rendu visite la semaine dernière à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées)à Georges Abdallah, prisonnier politique de l’Etat français depuis 39 ans.

« Depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah dort en prison. Condamné à perpétuité pour complicité d’assassinat sur deux diplomates (Mossad et CIA, NDLR), un Israélien et un Américain, dans le contexte de l’invasion du Liban par Israël, il est pourtant libérable depuis 1999 et à déjà fait 9 demande de libération conditionnelle », note l’Humanité dans une interview à André Chassaigne.

Engagé pour sa libération depuis plusieurs années, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée, a réitéré en mai sa demande de libération de Georges, tandis que le PCF, aux côtés de treize organisations dont la Ligue des droits de l’homme ou le Parti de gauche, a adressé un courrier à ce sujet à Emmanuel Macron.

Georges Abdallah : André Chassaigne souligne le déni de justice, et appelle à un "large mouvement"

« Son combat est celui de la cause de l’indépendance et de l’avenir politique du Liban, et de la cause palestinienne. Avec une hauteur d’analyse politique impressionnante. Il s’astreint, intellectuellement, à une connaissance de l’actualité politique. II a obtenu de la justice une libération sous condition d’expulsion. Le Liban est prêt à l’accueillir. Mais il fallait qu’il y ait l’arrêté d’expulsion, qui a été refusé par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, puis par ses successeurs », explique André Chassaigne dans le quotidien.

« Il faut un large mouvement »

« Toutes les garanties sont données par le Liban. Il n’y a aucun élément qui justifie de le refuser, souligne-t-il. Si, en 2012, le ministre de l’Intérieur a refusé de signer l’arrêté d’expulsion, c’est sous la pression des États-Unis et d’Israël. Cette affaire est une honte pour un pays qui se proclame le pays des droits de l’homme. C’est une tache noire pour la justice française. Qu’une décision de justice soit bloquée par le ministre de l’Intérieur, c’est absolument inacceptable. Cela exige donc une mobilisation au plus haut niveau des élus de ce pays. Nous avons même trop attendu. Il est l’un des plus vieux prisonniers d’Europe. Le refus de le libérer est politique.

Nous allons relancer notre tribune pour organiser une réponse collective des parlementaires*. Avec les députés de la Nupes et les sénateurs de gauche, on peut sans difficulté atteindre les 150 parlementaires. On demandera aussi à ce qu’elle soit signée par des députés d’autres sensibilités, Liot voire LR au nom de l’indépendance de la France, soumise aux États-Unis. Je suis même certain qu’on aura des signatures issues de la majorité. Ensuite, je compte demander une rencontre avec le président de la République : il faut qu’il prenne conscience.

Il faut que l’initiative prévue autour de Georges Ibrahim Abdallah lors de la Fête de l’Humanité prenne une dimension beaucoup plus large, que cela devienne une affaire nationale. Il faut en faire un mouvement massif au niveau du pays. »

*Pour rappel, 28 députés ont appelé à la libération de Georges Abdallah :
Sylvie Ferrer, Mathilde Panot, André Chassaigne, Charlotte Leduc, David Guiraud, Léo Walter, Hendrik Davi, Sylvain Carrière, Christophe Bex, Martine Etienne, Ségolène Amiot, Ersilia Soudais, Andrée Taurinya, Sophia Chikirou, Gabriel Amard, Thomas Portes, Loic Prudhomme, Adrien Quatennens, Michel Sala, Karen Erodi, Elisa Martin, Farida Amrani, Eric Coquerel, Jean-Paul Lecoq, Tematai Le Gayic, Soumya Bourouaha, Hubert Wulfranc, Aurélien Taché.

CAPJPO-EuroPalestine

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