Deux journalistes d’Al Jazeera ont été grièvement blessés mardi par une frappe israélienne dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la chaîne qatarie. Le correspondant Ismaïl Abou Omar et son caméraman Ahmed Matar ont été blessés dans le secteur de Rafah, à la pointe sud du territoire où sont concentrés plus d’un million de réfugiés dépourvus de tout.
La jambe droite d’Ismaïl Abou Omar a été amputée et les médecins tentent de sauver la gauche, a annoncé la chaîne en diffusant des images du reporter entouré de médecins sur un bloc opératoire tout en précisant que sa vie était en danger. Dans le cas d’Ahmed Matar, il est « blessé, grièvement », a ajouté Al-Jazeera.
Le moment où le correspondant d’#Al_Jazeera Ismail Abu Omar et le photojournaliste Ahmed Matar ont été grièvement blessés dans un bombardement par un drone israélien au nord de #Rafah #Gaza #palestine pic.twitter.com/3lA0DZ4N1O
— Le Centre Palestinien D’Information (@PalinfoFr) February 13, 2024

La chaîne qatarie a été lourdement meurtrie par les attaques israéliennes. Début janvier, deux journalistes d’Al Jazeera, Hamza Dahdouh et Moustafa Thuraya, avaient été tués lors d’une frappe sur leur voiture dans le sud du territoire palestinien.
En décembre, le caméraman Samer Abou Daqqa a été tué dans une frappe.
Le chef du bureau à Gaza de la chaîne, Waël Dahdouh, père de Hamza Dahdouh, avait également perdu son épouse, deux de ses enfants et un petit-fils dans une frappe sur le camp de réfugiés de Nousseirat (centre) fin octobre.

Devenu l’incarnation des journalistes palestiniens couvrant la guerre à Gaza, Waël Dahdouh, 53 ans, lui-même blessé dans cette entreprise génocidaire, a quitté le territoire à la mi-janvier pour se rendre au Qatar, où il a été opéré.
Au moins 126 journalistes et professionnels des médias, en grande majorité palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon le Comité pour la protection des journalistes.
Parmi les tout récents martyrs, Yasser Mandouh, abattu par un sniper dimanche aux abords de l’hôpital Nasser à Khan Younès.

En 2022, c’était la reporter palestino-américaine d’Al-Jazeera Shirin Abou Akleh qui était assassinée par la soldatesque israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.

Pendant ce temps, confortablement installés à des milliers de kilomètres du génocide, les journaleux des merdias continuent de monopoliser radios, télévisions et colonnes des journaux pour pérorer sur le terrorisme du « Khamas ».

CAPJPO-EuroPalestine