Plaintes contre les armes envoyées à Israël
Des avocats ont déposé des plaintes auprès de la Cour suprême de Londres concernant des Palestiniens torturés, abandonnés sans soins à l’hôpital et incapables d’échapper aux bombardements constants. Ils demandent une ordonnance empêchant le gouvernement britannique de continuer à accorder des licences d’exportation d’armes à des entreprises britanniques qui vendent des armes à Israël.
Les 14 témoignages couvrant plus de 100 pages proviennent de médecins palestiniens et occidentaux travaillant dans les hôpitaux de Gaza, ainsi que d’ambulanciers, d’employés du ministère de la Défense civile et de travailleurs humanitaires.
Les témoignages signés ont été donnés par des témoins tous identifiés au tribunal, mais seuls deux d’entre eux ont été nommés par The Guardian en raison de la nécessité de protéger les familles de Gaza de représailles potentielles.
L’examen judiciaire doit avoir lieu entre le 8 et le 10 octobre prochain. L’affaire a été portée par une alliance d’ONG, dont Al-Haq, Global Legal Action Network (GLAN), Amnesty International, Oxfam et Human Rights Watch.
C’est la première fois que des témoignages aussi explicites sur les crimes de guerre présumés commis par Israël sont présentés à un juge britannique depuis le 7 octobre.

Il faut dire que les preuves existent maintenant (grâce à des rapports déclassifiés), que le Royaume-Uni a contribué au meurtre de milliers de femmes et d’enfants dans la bande de Gaza. En collaboration avec les USA, les avions espions britanniques ont ainsi enregistré jusqu’à 1 000 heures de séquences au-dessus de Gaza, y compris le jour où Israël a assassiné trois travailleurs humanitaires britanniques, selon Declassified UK.
Il a été révélé que le Royaume-Uni a effectué 200 vols de surveillance au-dessus de Gaza depuis décembre.
Source : The Guardian
Le gouvernement écossais suspend ses relations diplomatiques avec Israël
Le gouvernement écossais vient d’annoncer la suspension de toutes les réunions avec les ambassadeurs israéliens jusqu’à ce que « de réels progrès aient été réalisés vers la paix, qu’un accès sans entrave à l’aide humanitaire soit assuré et qu’Israël coopère pleinement avec ses obligations internationales en matière d’enquête sur le génocide et les crimes de guerre ».

Le gouvernement écossais, sous la pression de ses électeurs, a également déclaré qu’il « ne soutient aucune normalisation de ses relations avec le gouvernement israélien pendant cette période ».
L’Irlande appelle à suspendre l’accord d’association avec Israël
Déclaration du Premier ministre irlandais, Simon Harris :
« 40 000 morts à Gaza, c’est une étape dont le monde doit avoir honte. La diplomatie internationale n’a pas réussi à protéger les enfants, certains n’ayant que quelques jours. Israël doit arrêter les bombardements. L’UE doit revoir l’accord d’association [avec Israël]», a déclaré le Premier ministre irlandais, Simon Harris

Quatre États de l’UE appellent désormais à suspendre cet accord qui donne de larges privilèges à Israël, accord conditionné par une clause sur le respect des droits humains : L’Irlande, l’Espagne, la Belgique et la Slovénie.
Démission du diplomate britannique Mark Smith
« C’est avec tristesse que je démissionne après une longue carrière dans le service diplomatique, mais je ne peux plus exercer mes fonctions en sachant que ce département peut être complice de crimes de guerre », a écrit le diplomate britannique Mark Smith, du ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement.
« En tant qu’ancien rédacteur de l’évaluation des licences d’exportation d’armes au MENAD, je suis un expert en la matière dans le domaine de la politique de vente d’armes. Chaque jour, nous sommes témoins d’exemples clairs et incontestables de crimes de guerre et de violations du droit international humanitaire à Gaza perpétrés par l’État d’Israël. Des membres de haut rang du gouvernement et de l’armée israéliens ont exprimé une intention génocidaire ouverte, des soldats israéliens prennent des vidéos, brûlent, détruisent et pillent délibérément des biens civils et admettent ouvertement le viol et la torture de prisonniers. Plus de la moitié des habitations de Gaza et plus de 80 % des locaux commerciaux ont été endommagés ou détruits. Des rues entières et des universités ont été démolies, l’aide humanitaire est bloquée et les civils se retrouvent régulièrement sans endroit sûr où se réfugier. Les ambulances du Croissant-Rouge ont été attaquées, les écoles et les hôpitaux sont régulièrement pris pour cible. Ce sont des crimes de guerre », conclut dans sa lettre de démission Mark Smith.
CAPJPO-Europalestine