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Qui va arrêter l’occupant israélien ?

Les arrestations de Palestiniens et de Palestiniennes se multiplient à une vitesse effrayante, avec 446 Palestiniens arrêtés rien que pour le mois d’octobre. Comme si les dirigeants israéliens voulaient enfermer toute la population avant que le monde se réveille de son confinement et du match peu reluisant entre Trump et Biden.

Les associations de défense des droits humains et des prisonniers palestiniens, Lawyers for Palestinian Human Rights (LPHR) et Addameer ont déposé une plainte auprès du groupe de travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire, concernant notamment la détention de trois étudiantes palestiniennes de l’Université de Birzeit : Layan Kayed, Elyaa Abu Hijla et Ruba Asi.

Qui va arrêter l'occupant israélien ?

Agées de 23, 21 et 20 ans respectivement, elles sont en détention « administrative », c’est à dire sans inculpation, sans dossier consultable, depuis les 8 juin, 1er juillet et 9 juillet derniers, en attente d’un procès pour avoir adhéré à une organisation politique étudiante et démocratique au sein de l’université de Birzeit (près de Ramallah).

Il faut savoir qu’entre juin 1967 et juillet 2019, Israël a classé 411 organisations en tant que « hostiles », « illégales » ou « terroristes ». Parmi elles la quasi-totalité des partis Palestiniens, y compris le Fatah.

C’est pourquoi la plainte déposée dénonce la violation du droit de ces étudiantes à s’exprimer et à se réunir, ainsi que l’usage de moyens d’intimidation terrifiants tels que :

  • les raids en pleine nuit au domicile de ces étudiantes,
  • des conditions de détention dégradantes et cruelles au regard du droit international,
  • d’interrogatoires sans la présence d’avocats,
  • des accusations sur la base de « confessions » obtenues auprès de tierces personnes sous la torture,
  • les graves conséquences sur la carrière universitaire de ces jeunes femmes,
  • le traumatisme psychologique d’une détention sans justification
  • et leurs risques de contamination par le coronavirus dans les prisons israéliennes.

Les organisations qui portent plainte auprès des Nations Unies, soulignent la recrudescence, depuis août 2019, des arrestations et détentions en milieu étudiant, et notamment d’étudiantes.

« Tout laisse à penser qu’il s’agit d’intimider et de paralyser tout le milieu universitaire palestinien pour l’empêcher de faire usage de ses droits fondamentaux à la liberté d’expression et d’organisation, de peur de représailles israéliennes », écrit Addameer.

« Nous avons été confrontés à la même situation avec la détention ‘administrative’ de 6 mois de la jeune Shatha Hasan, également étudiante à Birzeit et arrêtée à son domicile dans la nuit du 12 décembre 2019.
Comme ses trois autres camarades, elle n’avait jamais été impliquée par la justice militaire de l’occupation. »

LPHR et Addameer exigent la libération de ces étudiantes, la fin des arrestations arbitraires pratiquées par l’occupant israélien, la fin des comparutions devant des tribunaux militaires de l’ensemble des civils palestiniens.

A JÉRUSALEM INTENSIFICATION EGALEMENT DES ARRESTATIONS (VIDÉO)

Arrestation ce mercredi à Jérusalem de Mohammed et Ahmed Rabaiaa, devant leurs enfants, sans que l’on connaisse, là encore, les motifs de ce kidnapping. 

CAPJPO-EuroPalestine