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UN POLICIER ISRAELIEN TAILLE UNE ETOILE DE DAVID DANS LA PEAU D’UN JEUNE PALESTINIEN

Un policier israélien aurait taillé une étoile de David à la lame de rasoir dans la peau d’un jeune Palestinien de Jérusalem, rapporte le quotidien (généralement classé à droite) israélien Jerusalem Post.


Bien que ne disposant pas d’une confirmation du fait en provenance des autorités, le journal a choisi de consacrer un article au sujet, sur la base des seuls témoignages de la victime et de ses proches, reconnaissant ainsi leur crédibilité.

De fait, un reporter du Post a vu la victime, Bakar Naggi Allan, âgé de 19 ans, et a constaté les coupures qu’il portait au visage et sur le bras gauche.

Bakar Naggi Allan a déclaré qu’il avait été arrêté par 4 hommes de la police des frontières, les troupes qui traînent la plus grande réputation de sadisme et de brutalité en Israël, qui l’ont malmené pendant deux heures. Puis l’un d’eux lui a ordonné de se coucher, et a tailladé son bras, y « dessinant » une étoile de David, ainsi que son visage, sur lequel il a tracé un X.

Des membres de la famille de Bakar ont déclaré au journal qu’ils n’avaient pas encore porté plainte lundi soir, en partie parce que les assaillants du jeune homme portaient des casques masquant leurs visages, ce qui laisse peu de chances quant à leur éventuelle identification.

Il n’est pas fréquent qu’un journal comme le Jerusalem Post rapporte des exactions de ce genre, notent les observateurs.

Les associations de défense des droits de l’homme, israéliennes comme palestiniennes, ne cessent de leur côté d’en dénoncer, le plus souvent sans perspective d’écho dans les médias israéliens.

Toujours mardi, l’association israélienne Btselem fait état d’un incident particulièrement odieux.

Il concerne des jeunes Palestiniens des territoires occupés, arrêtés alors qu’ils rentraient d’Israël où ils avaient été travailler sans autorisation.

Voici un extrait du communiqué de Btselem, qui demande à l’Inspection de la Police de diligenter une enqête :

« Témoignage de Fadi Mar’abeh : pendant que je répondais aux questions du policier, celui-ci m’a donné cinq coups de pied dans le ventre. Après chaque coup, il m’ordonnait de rester les bras en l’air et de le regarder. Une fois, j’ai dit que je ne comprenais pas : j’ai reçu un coup de pied dans le nez (…) Il m’a ensuite laissé, pour faire subir le même traitement à un autre copain »

« Témoignage de Na’il Mar’abeh : les forces de sécurité ont ordonné à Saïd de désigner un des travailleurs de notre groupe. Il a fait mine de ne pas comprendre, et les policiers ont sélectionné Faiçal, puis ont ordonné aux deux de se gifler mutuellement. Faiçal s’est exécuté le premier, mais le flic (celui qui portait la barbe) est tout de suite intervenu, en disant ‘ce n’est pas une gifle, ça, c’est une caresse’, et il a donné un coup très dur à Faiçal. ‘Voilà comment on s’y prend’, a-t-il commenté, en ordonnant à Saïd dans faire autant. Saïd a alors frappé Faiçal très fort, et un des policiers a commenté : ‘te voilà devenu un homme’ »

Les chances de voir de telles plaintes aboutir sont infinitésimales, estiment les militants de défense des droits de l’homme.

Pour ne pas les contredire, le même jour, la Cour Suprême israélienne a décidé qu’il n’y avait pas lieu d’engager des poursuites à l’encontre des chefs de la police responsable de la tuerie de 13 Palestiniens israéliens en octobre 2000.

Et si, toujours ce même mardi, le Contrôleur de l’Etat a vaguement évoqué l’idée d’une enquête sur les obstacles opposés par l’armée israélienne à une présence des organisations humanitaires dans le camp de Djénine au mois d’avril, il s’est aussitôt attiré les foudres du gouvernement. La vice-ministre de la Défense Dalia Rabin-Pelosof a dit qu’une telle enquête serait un « camouflet » à l’honneur de l’armée, et qu’il n’en était donc pas question.

Pour le reste, « incursions », arrestations, humiliations et démolitions de maisons palestiniennes continuent, Israël resserrant chaque jour un peu plus son étau, dans l’indifférence la plus complète des « grandes » (pas aux yeux d’Ariel Sharon en tout cas) puissances.