10 juillet – Le gouvernement israélien envisage d’officialiser l’Etat d’apartheid à l’encontre des citoyens arabes du pays, en réservant la vente de terres d’Etat uniquement aux habitants juifs.
La mesure, qui a été adoptée en conseil des ministres dimanche sur proposition du parlementaire Haim Druckman (Parti National Religieux), n’aurait pas de grandes conséquences pratiques, puisqu’il est exceptionnel que des Palestiniens puissent acquérir de telles terres.
Mais elle aurait le mérite, pour ses promoteurs, de montrer carrément la couleur et, comme le dit l’éditorialiste du quotidien Haaretz Danny Rubinovitz, « d’amener Israël plus près qu’il ne l’a encore été d’un Etat d’apartheid ».
Ainsi, poursuit-il, « Israël serait un Etat dont les représentants élus promulguent ouvertement des lois reflétant une idéologie raciste, et destinées à réprimer et à discriminer un sixième de sa propre population ».
Dès lors qu’Israël dispose déjà de moyens considérables pour refuser, en pratique, l’acquisition de terres par ses citoyens arabes (par exemple, en invoquant des « impératifs de sécurité »), la mesure apparaît comme une provocation délibérée, conclut-il.
Suite à diverses protestations, y compris de politiciens d’extrême-droite qui dénoncent le caractère « irresponsable » du projet, celui-ci doit faire l’objet d’un nouvel examen.
