6 septembre – Israël a envoyé un message cynique au peuple palestinien vendredi, en déclarant officiellement que les soldats impliqués dans le meurtre d’un grand nombre de de femmes, enfants et autres civils palestiniens la semaine dernière, avaient « respecté des procédures correctes ».
L’accumulation de ces morts, plus de trente en une dizaine de jours, notamment ceux de 4 jeunes ouvriers dans un champ près de Hébron, et de plusieurs enfants à Toubas, avait fait un peu plus de bruit que d’habitude en Israël, le chef de l’Etat Moshe Katsav se demandant si l’armée n’avait quand même pas « la gâchette un un peu trop facile ». C’est ce qui avait motivé l’ouverture d’une « commission d’enquête », militaire bien sûr.
Dès mardi, le ministre de la « Défense » Benyamin El Eliezer a cependant donné le ton, déclarant à la presse « qu’il était certain que l’armée n’avait pas commis d’ erreurs ».
Ariel Sharon, lui, a été plus direct, comme d’habitude : dans une interview publiée vendredi matin, il a ainsi déclaré : « En général, nous ne nous attaquons pas aux civils. Mais dans l’affaire Shehadé (chef du Hamas à Gaza, visé par bombe israélienne qui a tué 16 personnes dont neuf enfants le 22 juillet dernier, Note de la Rédaction), eh bien, nous avons fait une exception ».
En conséquence, la commission d’enquête, dirigée par le général Yitzhak Harel, savait à l’avance qu’elle pouvait blanchir n’importe quel crime, en étant assurée d’être couverte par les « politiques ».
Ce qu’elle a donc fait, envoyant au peuple palestinien son propre message de « bonne année » (on célèbre vendredi le Nouvel An juif).
