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NOUVEAU PROCES CONTRE DANIEL MERMET : LES SHARONIARDS SE RIDICULISENT DEVANT LE TRIBUNAL

11 sep – « Il faut arrêter d’instrumentaliser la 17ème chambre. Je vous demande de ne pas faire œuvre de censeurs ; la liberté d’expression n’est pas un vain mot! », a explosé la Procureur après plusieurs heures d’audience pendant lesquelles la Licra, les Etudiants Juifs de France et « Avocats sans Frontières » demandaient une nouvelle condamnation de Daniel Mermet pour incitation à la haine raciale.


Le journaliste de France Inter, traîné pour la deuxième fois devant les tribunaux par les mêmes parties civiles, qui ont perdu leur premier procès contre lui en juillet dernier, se voyait reprocher mardi 10 septembre d’avoir rediffusé des déclarations racistes du médecin nazi d’Auschwitz, Hans Münch, spécialisé dans l’inoculation de la malaria aux déportés, parmi d’autres « expériences de laboratoire ».

Procès surréaliste s’il en fut, puisque c’était Daniel Mermet lui-même qui avait permis la condamnation de ces propos racistes par la Cour d’Appel de Paris

Après 7 H d’émission en 1998, réunissant des témoignages de ce vieux nazi, de son entourage, mais aussi d’historiens et de rescapés de camps de concentration, il avait réussi à montrer que « le bon docteur Mûnch », seul médecin nazi d’Auschwitz acquitté en 1947, menait une vie tranquille dans son village d’Allemagne, entouré du respect de la population locale, alors qu’il reconnaissait au micro de « Là-bas si j’y suis », sans le moindre remords, avoir conduit des juifs et des tziganes à la chambre à gaz.

C’est grâce à Daniel Mermet que le MRAP, puis la LICRA engagèrent un procès contre Hans Münch, procès dont il fut le principal témoin, et qui fut gagné.

Mais voilà, Daniel Mermet avait commis le « crime », le 19 septembre 2001, jour même du procès en appel, de rediffuser un extrait du témoignage effarant de Hans Münch, afin de rappeler à ses auditeurs quel individu allait être jugé ce jour-là.

Il contenait notamment une déclaration où ce nazi non repenti expliquait que les Tziganes étaient des parents indignes et que « la seule solution avait donc été de les gazer ». (la « compassion » n’allant pas jusqu’à épargner leurs enfants).

Et que nous expliquent les Goldnadel et autres avocats au service de causes pourries ? Que Mermet, en diffusant ces propos , a pu inciter au racisme envers les Tziganes des auditeurs fragiles ou ignorants ! Et que ce n’est pas vraiment par hasard, car « Mermet fait partie de ces antisémites new look dont abonde l’extrême-gauche ».
Le même Goldnadel, qui a défendu récemment le livre raciste d’Oriana Fallaci, n’a pu s’empêcher de vomir sa bile, et d’avouer mardi, en plein tribunal, qu’il ne supportait pas Daniel Mermet en raison de ses positions sur le conflit israélo-palestinien, et qu’il avait été jusqu’à écrire à Jean-Marie Cavada, président de Radio France, pour réclamer son licenciement.

L’unique témoin des parties civiles, le sociologue Schmuel Trigano est venu expliquer à la barre que
la principale faute de Mermet était d’avoir diffusé cet extrait sur le gazage des Tziganes « dans un contexte proche-oriental défavorable ». La salle (pour une fois pas bourrée par les parties civiles) croyait rêver, ou cauchemarder !
La boucle était bouclée, et tout était dit.
Daniel Mermet doit payer pour son indépendance d’esprit, pour ses positions en faveur des droits de l’homme dans le conflit israélo-palestinien, comme est venu le dire clairement à la barre Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP.

Avant lui, les Prs. Alfred Grosser et Yves Ternon, historiens spécialistes des crimes nazis et ayant participé aux émissions de Mermet sur le sujet, ont également souligné le caractère abject et absurde de ce procès, indiquant qu’il faudrait commencer par les condamner eux-mêmes pour diffusion constante de témoignages aussi atroces auprès de leurs étudiants, tout comme il faudrait condamner le film de Claude Lanzman sur la Shoah.

« Il faudrait, selon les parties civiles, empêcher le public de connaître la vérité sur les atrocités commises, sur la psychologie des criminels, et encourager le négationisme en faisant le silence sur les chambres à gaz et tout le reste », a conclu Alfred Grosser, tout comme Jean-Yves Halimi, l’avocat de Daniel Merme, qui a demandé non seulement la relaxe, mais des dommages et intérêts pour son client.

Mais les avocats de la partie civile ont tenu, une fois de plus, à donner des leçons de journalisme, à dire comment Daniel Mermet devrait réaliser son émission, et à distribuer bons et mauvais points aux médias et aux journalistes, selon leur couverture de l’actualité. Pour ne pas être taxé d’ « irresponsabilité », d’antisémitisme ou de tout autre crime, une seule solution apparemment : faire désormais relire ses articles par Goldnadel et consorts
avant de les publier.
Juges et journalistes ne cessent d’être édifiés, mais l’intimidation, à trop vouloir en faire, finit par être contre-productive. Les suppôts de Sharon n’ont apparemment pas su le comprendre à temps. Le jugement sera rendu le 15 octobre prochain.

Olivia Zémor