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ITALIE : MANIFESTATION NATIONALE CONTRE LE MUR, LE 8 NOVEMBRE A ROME

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26 octobre – Une manifestation nationale contre l’occupation de l’Irak et contre l’occupation de la Palestine, aura lieu le samedi 8 novembre, à l’appel de dizaines d’associations, partis et syndicats.
Le collectif marseillais « Comprendre et Agir Contre la guerre », qui adhère à l’initiative et y participera, a traduit en français l’appel à cette manifestation, que nous reproduisons ci-dessous.


NON AU MUR
LE 8 NOVEMBRE MANIFESTATION NATIONALE A ROME
STOP THE WALL, STOP THE WAR
VITA, TERRA, E LIBERTA’ PER IL POPOLO PALESTINESE E TUTTI I POPOLI DEL MEDIORIENTE
Le 9 novembre 1989 tombait le mur de Berlin. Aujourd’hui, un autre mur est en train de sortir de terre en Palestine, dans les territoires occupés depuis 1967, œuvre du gouvernement Sharon. Ce mur de l’apartheid est le vol de terres le plus important depuis 1967, au point qu’il aura, une fois terminé, une longueur de 650 km et permettra à Israël de contrôler définitivement plus de la moitié de la Cisjordanie, et rendra impossible toute solution négociée du conflit israélo-palestinien.
Cette construction -appelée dans un euphémisme  » barrière de sécurité « – ne suit pas de fait la frontière entre Israël et la Cisjordanie occupée ; elle pénètre sur plus de 20 Kms à l’intérieur de la rive ouest du Jourdain, reliant Israël avec la plus grande partie des colonies juives (illégales selon la Convention de Genève et pour la communauté internationale). Ces colonies seraient ainsi définitivement annexées par l’état hébreu avec une bonne moitié des terres palestiniennes de la Cisjordanie, et des sources en eau de la région.
Un autre mur est prévu dans la vallée du Jourdain, passant à 20-30 kilomètres à l’intérieur de la Cisjordanie occupée, dans le but de rejeter les palestiniens hors des terres fertiles, des lieux de ressources hydriques et de tout débouché sur la Jordanie. De cette manière, avec ce second mur, la vallée du Jourdain et le  » désert de Judée  » seront définitivement annexés à Israël.
La vie, à l’intérieur du mur et dans le nord-ouest de la Cisjordanie deviendra impossible : le peuple palestinien, emprisonné dans de véritables  » réserves « , entourées de murs et avec une seule porte d’entrée et de sortie pour chaque ville et village, perdra toute possibilité de cultiver ses terres restées au-delà du mur. Il perdra ses sources d’eau et donc tout moyen de subsistance, sans parler de la possibilité de se rendre à l’école ou dans les hôpitaux des villes plus importantes. Les 150 premiers kilomètres de mur sont déjà terminés : plus de 10% des palestiniens de Cisjordanie, en particulier dans les communautés proches de la frontière israélienne, Qalqilyiya, Tulkarem etc. sont déjà emprisonnés à l’intérieur de cette enceinte comme cela se passait pour les ghettos juifs de nos cités dans les moments les plus sombres de notre histoire européenne. Selon l’organisation israélienne pour les droits de l’homme Betzelem, 80 000 palestiniens environ perdront to ute forme de subsistance quand leurs terres se trouveront au-delà du mur.
Ces terres, dans la partie nord occidentale de la rive ouest (Jenin, Tulkarem, Khaliliya) représentent 40 % des terres cultivables de la Cisjordanie ; elles sont les plus productives, avec un rendement deux fois plus important que celui des autres régions.
Dans cette zone, déjà parcourue par le mur, se trouvent en outre les 2/3 des sources de la rive ouest et 28 puits se trouvent désormais au-delà de la muraille, coté israélien.
Plus tragique encore le sort des palestiniens, 30 000 environ, qui habitent dans13 villages qui se situent désormais à l’ouest du mur, entre la frontière israélienne et la grande muraille : empêchés de se rendre dans l’état hébreu, empêchés de se rendre dans le reste de la Cisjordanie et même dans les villes plus proches où ils avaient leurs obligations de travail, d’études ou simplement familiales, et tout service de base. Empêchés de se rendre dans les champs dont ils tirent leurs subsistances. La construction de certaines  » portes  » de passages, dans la mesure où leur ouverture dépend de l’humeur des soldats israéliens, se révèle être une farce tragique. Cela aboutira non seulement à l’annexion de 60% de la Cisjordanie mais, en leur rendant la vie impossible, sans avenir concernant leur subsistance , leurs possibilités d’étudier, de travailler et de se déplacer, on réalisera une véritable purification ethnique sur une population comprise entre 90 000 et 200 0 00 personnes.
Quand le mur sera terminé les palestiniens seront enfermés dans trois grandes  » réserves  » (une sorte de bande, de Jenin à Ramallah, une autre de Bethléem à Hébron, et une troisième autour de Jéricho) séparées les unes des autres, et de toute issue extérieure , sur une superficie équivalente à environ 40% de la Cisjordanie, soit 9% de la Palestine originaire (celle du Mandat).De cette façon il apparaît clairement que l’objectif du mur n’est certainement pas la  » sécurité  » d’Israël, que l’on n’obtiendra que par une paix juste entre les deux peuples, mais l’annexion à l’état hébreu de la  » plus grande partie des terres avec le minimum d’arabes  » qui eux, par contre, seront concentrés dans les villes et les villages privés de tout arrière pays.
Un état palestinien libre et indépendant deviendra donc impossible dans la mesure où les conditions minimales pour qu’il puisse se constituer sont : le retrait d’Israël des colonies, des colons et soldats, aux frontières de 67, une continuité territoriale à l’intérieur de l’entité palestinienne et une issue vers l’extérieur, la Jordanie et l’Egypte, en plus évidemment du droit au retour des réfugiés -dont la réalisation sera ensuite négociée. Et pourtant face à cette véritable tentative de destruction de l’existence du peuple palestinien en tant que légitime entité sociale, politique et économique, à travers la destruction de la sphère publique et privée des habitants de la rive occidentale et de Gaza, les réactions internationales et nationales sont pratiquement inexistantes.
Pour cette raison, un vaste rassemblement de forces politiques de notre pays, recevant l’invitation provenant de Palestine pour une mobilisation internationale, a proposé une manifestation nationale à Rome le 8 novembre prochain, contre le mur de l’apartheid, contre l’occupation israélienne de la rive ouest et de Gaza et en soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à la terre, à la vie et à la liberté.
Une manifestation de grande envergure qui demande au gouvernement , à l’opposition, à l’opinion publique , aux fïrces politiques et syndicales, aux personnes impliquées en leur nom propre pour la réalisation d’une paix juste au Moyen-Orient de se prononcer clairement contre le mur de la honte et l’occupation israélienne, et d’adopter des mesures concrètes de pression sur Israël , telles que le gel du traité d’association entre Tel-Aviv et l’Union Européenne, sur la base de la clause des droits de l’Homme.
Une mobilisation, la plus vaste possible, point d’arrivée mais aussi point de départ pour que l’Italie dise
Non au mur de la honte,
Non à l’occupation,
Non à l’enfermement du président palestinien légitimement élu, Yasser Arafat, de Marwan Bargouti et de tous les prisonniers palestiniens dans les prisons israëliennes et dans celle de Jéricho,
Un Non qui, sur la base des grandes mobilisations pour la paix de l’année dernière, refuse la théorie et la pratique de la  » guerre préventive  » et la folie de la  » guerre permanente  » de Bush et Sharon contre les état et les populations du Moyen-Orient -de l’Irak à la Syrie, au Liban, à l’Iran- et à la participation italienne à de telles aventures coloniales, qui ont pour but de désagréger,  » balkaniser  » et dominer la région du Moyen-Orient.
Une manifestation qui, au contraire, demande une solution négociée du conflit, qui réaffirme la nécessité du respect de la Convention de Genève sur la protection des populations des territoires occupés ( en Palestine comme en Irak), du respect et de l’application des résolutions de l’Onu sur la question palestinienne – 181 (division de la Palestine en deux états), 242 (retrait des territoires occupés), 194 (droit au retour des réfugiés palestiniens), et des droits humains et nationaux du peuple palestinien et de tous les peuples du Moyen-Orient.
NON au mur de l’apartheid en Palestine
NON à l’occupation israélienne de la rive occidentale du Jourdain, de Gaza et des hauteurs du Golan
NON à la guerre permanente de Bush et de Sharon contre les états et les peuples du Moyen-Orient
NON à la participation de l’Italie à l’occupation de l’Irak
OUI au retrait israélien sur les frontières de 1967 et à la naissance de l’état palestinien
OUI au respect des résolutions de l’ONU et de la Convention de Genève
OUI à la libération de Yasser Arafat, Marouane Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens
OUI à un Moyen-Orient de paix sans armes de destruction de masse
OUI au retrait du contingent italien.
(traduction Comaguer: http://comaguermarseille.free.fr)

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