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NOUVELLE CHASSE AUX SORCIERES, CONTRE LE JOURNALISTE ALAIN MENARGUES

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Une nouvelle tentative de chasse aux sorcières est en cours, à Radio France Internationale et avec l’appui impudent du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères (un nommé Hervé Ladsous), contre le journaliste Alain Ménargues, de Radio-France International (RFI), coupable de voir en Israël un « Etat raciste ».


En réalité, les détracteurs d’Alain Ménargues ne lui reprochent pas seulement de qualifier de la sorte, à juste raison d’ailleurs, cet Etat fondé sur des critères ethnico-religieux, mais surtout les informations, pertinentes et inédites, fournies par ce journaliste d’expérience, sur les crimes d’Ariel Sharon et plus généralement de l’Etat israélien.

Faisant fi de toute déontologie, les médias ont massivement boycotté, au printemps dernier, la sortie du livre de Ménargues « Les secrets de la guerre du Liban » (Albin Michel, 554 pages, 24 €), qui contient pourtant une information exclusive et importante, un « scoop » comme on dit dans le jargon de la profession : la participation, directe, de soldats de l’armée israélienne, au massacre des Palestiniens à Sabra et Chatila.

Le récit de Ménargues, qui fut correspondant de Radio-France pendant plus de 15 ans au Proche-Orient et présent à Beyrouth en septembre 1982, apporte après des années d’enquête un faisceau d’informations concordantes sur le fait que l’armée israélienne, sous le commandement d’un certain Ariel Sharon, n’a pas seulement fourni la logistique à ses supplétifs de l’extrême-droite libanaise pour perpétrer le massacre.

Elle a aussi « mis la main à la pâte », ses commandos de l’unité spécialisée Saryeret Mat’kal assassinant de manière ciblée, d’une balle dans la nuque, plusieurs dizaines d’intellectuels et professionnels palestiniens désarmés, infirmières, avocats ou journalistes. Les camps de Sabra et Chatila, au moment du crime, étaient vides de combattants palestiniens.

La thèse officielle israélienne complaisamment épousée jusqu’à présent par l’ensemble des médias et gouvernements, était que l’armée –et son ministre de tutelle Ariel Sharon- avait été « négligente », en ne mettant pas fin au carnage qui se perpétrait sous ses propres yeux (Israël occupait militairement Beyrouth avec des milliers d’hommes au moment des faits ; le QG de l’armée israélienne surplombait même les camps de réfugiés de Sabra et Chatila ).

Aujourd’hui, Alain Ménargues sort un nouveau livre, « le Mur de Sharon » (une co-édition Fance Inter/ Presses de la Renaissance, 300 pages, 18 €).

L’ouvrage, commentent les éditeurs, « fait un état des lieux saisissant de ce projet pharaonique qui, réalisé au mépris des résolutions de l’ONU, anéantit toute chance de réconciliation des deux frères ennemis ».

Dans la conclusion de son enquête, Alain Ménargues, qui est aujourd’hui directeur-général adjoint de Radio-France Internationale, dénonce la fusion, désormais totale, de l’idéologie sioniste dominante en Israël, avec les préceptes les plus rétrogrades trouvés dans la Torah : l’enfermement sur soi-même, au nom d’une imaginaire pureté du Juif par rapport au non-Juif.

« Israël s’enferme. Israël s’isole. Avec ce mur, ses habitants seront plus que jamais coupés des réalités de la région. Les juifs européens se sont battus pendant deux siècles pour sortir des ghettos, pour faire tomber le mur de la ségrégation et de l’arbitraire. Celui que les Israéliens construisent aujourd’hui illustre leur peur de l’avenir, leur impuissance, leur désespoir. Il est tel une ultime expression physique de l’une des maximes les plus importantes de l’enseignement juif : ‘Erige un Mur autour de la Torah’

« Le mur de Sharon est aussi ce mur autour de la Torah, car, comme me l’a dit l’un de ses soutiens politiques : ‘si vous laissez un goy circuler librement, tôt ou tard, il tue un juif’ », écrit l’auteur, avant de conclure : « pour qu’un avenir de paix et de justice ait une chance, il est indispensable qu’Israël devienne, enfin, un pays comme les autres ».

Nous recommandons à chacun des lecteurs de cette page (y compris aux détracteurs de Ménargues, s’ils ont un minimum d’honnêteté intellectuelle) de lire les deux livres du reporter.

COMMUNIQUE DE LA CCIPPP

Nous venons par ailleurs de prendre connaissance d’un communiqué de la CCIPPP, auxquels nous nous associons, et qui invite chacun d’entre nous à réagir rapidement auprès du ministère des Affaires étrangères et de RFI.

Voici le texte de ce communiqué :

Communiqué du 17 octobre 2004

L’ensemble des personnes et associations ayant à coeur l’établissement d’une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, sont indignées par la campagne de calomnies et les pressions en vue de sanctions à l’encontre de M. Alain Ménargues, directeur de l’information de RFI pour ses propos condamnant la politique raciste du gouvernement Sharon. En effet, au moment où l’armée israélienne vient une fois de plus, dans la quasi indifférence des gouvernements démocratiques, de montrer le mépris qu’elle a de la vie des Palestiniens, de l’opinion internationale mais aussi de la paix en menant une invasion meurtrière des territoires palestiniens (120 morts et 500 blessés lors de l’opération « jours de pénitence »), au moment où seules des sanctions internationales pourraient freiner cette escalade de la violence et un déni de justice menaçant les deux peuples, nous dénonçons avec vigueur les tentatives de faire taire ceux qui, comme M. Alain Ménargues, en dépit du lâche silence de la plupart des média et des multiples intimidations, refusent d’étouffer leur conscience. Face au racisme, à l’injustice et au cynisme guerrier, l’histoire nous l’apprend, il ne peut y avoir de devoir de réserve comme le prétendent ses détracteurs. Il y a en revanche, une obligation d’indignation et c’est tout à l’honneur de M. Ménargues de s’y être conformé.. Il est urgent de nous mobiliser et de protester contre les menaces d’éviction qui pèsent sur ce dernier et qui n’ont pas d’autre objectif que d’infléchir la ligne éditoriale de RFI au détriment du peuple palestinien.

Appelez d’urgence le standard de RFI au 01-56-40-39-24 et protestez auprès de M. Schwarz, PDG de RFI et auprès du ministère des affaires étrangères (ministère de tutelle de la station RFI) au 01-43-17-53-53.

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